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Toujours euro ? (2/2)

Publié le 02 janvier 2012 par Despasperdus

Ce mardi-là, les médias dominants reprenaient en boucle la bonne nouvelle.

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L'arrivée de l'euro était synonyme d'une nouvelle ère de prospérité économique dans l'Union européenne !

Le parti socialiste était en extase devant la réussite gouvernementale du passage du franc à l'euro, renforçant sa conviction que Lionel Jospin serait à coup sûr - et pourquoi douter de la science divinatoire des spécialistes politiques et des instituts sondages ? - le prochain président de la République !

Sauf que les 35 heures, la CMU ou le PACS ne pouvaient masquer des erreurs impardonnables :

  • la stagnation des bas salaires et les baisses d'impôts;
  • les privatisations complètes ou partielles à gogo avec France Télécom, Air France, Eramet, Aérospatiale (EADS), Crédit industriel et commercial (CIC), CNP Assurances, Autoroutes du sud de la France, GAN, et Thomson Multimédia;
  • la LOLF annonciatrice de la RGPP; [1]
  • la libéralisation du marché de l'électricité actée par l'accord du sommet de Barcelone du printemps 2002;[2]
  • la non intervention dans l'économie pour empêcher des licenciements boursiers, quand bien même l'Etat est actionnaire;[3]
  • le développement de la précarité dans le secteur public (on se rappelle de la réponse du 1er secrétaire du PS, F. Hollande [4]

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C'était il y a 10 ans.

Quelques mois plus tard, le candidat qui se croyait déjà élu faisait une campagne calamiteuse au centre, la gauche était plurielle de candidats, et la droite orchestrait une campagne médiatique sur l'insécurité.

Le candidat du Front national obtenait plus de voix que celui du Parti socialiste et se retrouvait face à J. Chirac au 2d tour de l'élection présidentielle...

Et l'UMP prenait le pouvoir pour 10 ans.

Depuis la droite classique a intégré le corpus idéologique de l'extrême droite, tandis que le PS est devenu un banal parti social-libéral comme le SPD, le PASOK, le PSOE, le New Labour ou le parti démocrate étasunien, la question sociale reléguée aux oubliettes.

Aujourd'hui, l'euro et l'Europe sont en crise et les peuples de l'Union européenne subissent une régression sociale d'une violence sans précédent depuis les années 30. Toutes les formations politiques soumises au marché - du FN au PS en passant par l'UMP, le MoDem et EELV - préconisent une "bonne" cure d'austérité.

Toutes sauf une, le Front de gauche qui prône la relance sociale et la révolution citoyenne : l'humain d'abord !

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Notes

[1] CGThttp://www.despasperdus.com/admin/post.php?id=4430&upd= - Spécial LOLF

[2] Alternatives Économiques - Sommet de Barcelone : le service public patine et l'Europe sociale régresse

[3] Libération - La «faute» de Jospin réveille la gauche.

[4] Sud PTT - lettre ouverte au gouvernement


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