Critiques Séries : Treasure Island. Mini-series. Part 1 to 2. (UK)

Publié le 02 janvier 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

Treasure Island // Mini-series. Part 1 to 2.


Sky One, chaîne anglaise qui fait petit à petit son chemin dans les productions originales lançait hier soir la première partie d'une mini série autant d'une chasse au trésor. L'adaptation promettait d'être riche, notamment avec les moyens que la chaîne avait mis dans la production de cette mini série, mais également par rapport au cast où l'on retrouve notamment Eddie Izzard (The Riches, United States of Tara), Elijah Wood (Wilfred US, "Le Seigneur des Anneaux") ou encore Donald Sutherland (Dirty Sexy Money). Et puis il y a bien sûr le roman de Robert Louis Stevenson, "L'île aux Trésors" dont l'histoire est adaptée. Au fond, cette adaptation est honorable bien qu'avec un cast aussi intéressant et une adaptation aussi ambitieuse on s'attends forcément à bien mieux. C'est un peu le même effet que j'ai eu avec Neverland, cette production est certes bien mieux foutue que celle de Syfy, mais tout de même, il y a un gros manque dans le scénario. L'adaptation de cet excellent roman avait toutes les cartes en main pour nous faire rêver et la série ne le fait qu'à moitié. Ce n'est que la première partie (sur deux) de ce téléfilm mais tout de même.
Jim Hawkins plonge de façon inattendue dans le monde de la piraterie lorsqu'il découvre la carte au trésor du capitaine Flint. S'ouvre à lui une aventure palpitante, riche en rebondissements, qui changera sa vie à jamais. Seulement, il n'est pas le seul à vouloir s'emparer de l'or. Des règlements de compte pourraient bien voir le jour en cours de route. Qui prendra le dessus ? Et surtout qui quittera l'île vivant ?
Quiconque a lui le livre connaît l'histoire de L'île aux Trésors et l'adaptation se fait de façon moyenne. Il y a des passages un peu plus libres, mais une retranscriptions assez intéressantes de l'univers, notamment de toute la partie sur le bateau. L'épilogue de cette première partie était marrant, avec un Donald Sutherland fidèle à lui même, grossier dans son jeu et surtout drôle dans son ton. C'est un acteur vraiment sympathique. Son face à face avec Eddie Izzard (ou Long John Silver dans l'histoire) était très bien organisé. D'ailleurs, Mr Silver est le personnage le plus intéressant de cette première partie, avec Jim Hawkins incarné par Toby Regbo (vu dans la première partie des Reliques de la Mort de Harry Potter) Malgré ces jolies présences intéressantes, le téléfilm manque clairement de rythme. Le tout est souillé au milieu par une sorte de stagnation de l'histoire avec des dialogues pompeux et pas super intéressants. Le tout n'avance pas vraiment. J'ai vu des films, des séries même adaptées du même livre et la déception n'était pas aussi grande qu'ici, je dirais même que j'avais bien aimé.
Tout au long de cette première partie j'ai tenté de comprendre comment tout ce prestigieux cast s'était retrouvé dans cette adaptation si ce n'est pour un bon gros chèque. Les décors ne sont pas vraiment mauvais (sauf les fonds verts de l'horizon de l'océan). Je dois également faire des reproches à la réalisation. Je ne sais pas qui est vraiment Steve Barron, n'ayant pas eu de véritable occasion de voir plus de ses "chefs d'oeuvre". Forcément, son adaptation manque de cachet et la caméra est pas vraiment là où il faut. De toute façon, pas vraiment le temps de prendre son temps avec celle ci, le but est de nous faire de jolis plans de ce très beau bateau, de cette eau turquoise ou encore de cette île qui arrive enfin dans la dernière partie du téléfilm. Adapté par un scénariste de Jericho, Treasure Island est une déception de plus dans les adaptations sensées faire rêver. Ainsi, après Neverland, nous voilà une fois de plus façon au manque total d'intérêt des producteurs pour prendre soin des oeuvres qui font voyager durant cette rude période de froid qu'est l'hiver.
Note : 3/10. En bref, une énergie qui manque, un scénario feignant pendant une bonne partie où dialogues inutiles rythment notre voyage, malgré un joli cast et des décors sympathiques, une première partie des plus décevante.