L'histoire: Un certain Joker serait impliqué dans un braquage. Ce dernier, arborant un maquillage et de nombreuses cicatrices sur le visage, s'associe à la pègre pour s'occuper de Batman...
La critique d'Alice In Oliver:
Après un Batman Begins en forme de séquelle, Christopher Nolan est à nouveau aux commandes de The Darknight-Le Chevalier Noir, la suite du précédent opus. Après les déroutes artistiques de Batman Forever et de Batman et Robin, Nolan est parvenu à redonner une nouvelle dimension au justicier de Gotham.
Ce qui n'est pas un mince exploit. Le réalisateur est donc attendu au tournant pour cette nouvelle aventure, riche en péripéties.
Au niveau du script, Christopher Nolan signe un scénario ambitieux, avec la fameuse confrontation entre Batman et son plus grand ennemi, le Joker.
The Dark Knight marque aussi l'arrivée d'un nouveau bad guy, et pas des moindres, Double-Face. En dehors de ces deux super méchants, le film a pour objectif d'expliquer ce qui va conduire Batman à devenir la "bête noire" de Gotham, un super héros indésirable aux yeux de la ville.
Pourtant, à la base, le scénario est de facture assez classique. Batman s'associe au commissaire Gordon et au procureur Harvey Dent pour démanteler une bonne fois pour toute les organisations criminelles de la ville.
Malheureusement, leurs plans sont contrariés par l'arrivée d'un nouveau psychopathe, le Joker, un véritable génie du crime.
Ce nouveau bad guy sème la terreur dans Gotham.
A partir de là, The Dark Knight se transforme en un polar sombre, nihiliste, violent et sans concession. Le Joker parvient même à discréditer Batman: si ce dernier ne se rend pas lui-même à la police et ne révèle pas sa véritable identité, des innocents seront tués tous les jours. Voilà pour les hostilités !
Le Joker transforme alors Gotham en une nouvelle pègre dictée par le chaos, le sang et la violence.
Vous l'avez donc compris: dans ce nouveau chapitre, c'est le Joker qui est la vedette du film. Batman passe presque au second plan.
Pour cela, Christopher Nolan peut compter sur l'immense interprétation du regretté Heath Ledger, absolument démentiel dans la peau de ce tueur sanguinaire et totalement défiguré. Mieux encore, The Dark Knight prend la forme d'un western urbain, se terminant sur l'inévitable confrontation entre le Joker et le chevalier noir.
Mais il ne faudrait pas non plus oublier la tragédie d'Harvey Dent et sa transformation en Double-Face. C'est peut-être le seul petit point noir du film.
A la base, Double-Face est un criminel-fou, victime de sa double personnalité. Or, la schizophrénie latente de ce personnage n'est même pas évoquée !
Pourtant, elle constitue l'essence même de ce bad guy terriblement complexe, sans cesse accaparé entre sa soif de justice et de vengeance.
Bref, The Dark Knight peut se targuer d'appartenir aux meilleurs films de super héros de ces dernières années.
C'est tout simplement le meilleur épisode depuis Batman le Défi, réalisé par Tim Burton. En dehors de Heath Ledger, The Dark Knight peut s'appuyer sur un casting de folie: Christian Bale, Michael Caine, Morgan Freeman Aaron Eckhart, Gary Oldman, Maggie Gyllenhaal et Eric Roberts.
Le film recevra plusieurs récompenses, dont l'Oscar du meilleur rôle masculin pour Heath Ledger. C'est totalement mérité !
Note: 18/20