Sachez tout d'abord que parvenir jusqu'au stade londonien ne fut pas chose aisée. En gare de Saint Pancras, là où nous avions pour projet de prendre le métro afin de nous rendre au Stamford Bridge, nous avons de fait connu une alerte du type : "Alerte générale ! Tous les usagers sont priés de quitter la gare immédiatement ! Je répète : Alerte générale..." (je ne me souviens plus des termes exacts en VO alors je vous livre la VF). C'est donc quelque peu "inquiets" que nous nous sommes rués vers les sorties ; l'un d'entre nous aura eu l'amabilité de rappeler que nous nous trouvions à Londres un 11 (!) décembre, et que gares, métro et/ou stades allaient sans doute faire l'objet de diverses explosions. Du fait du mouvement de masse (l'évacuation d'une gare de l'envergure de celle de St Pancras n'est pas une mince affaire), toutes les stations de métro avoisinantes se sont retrouvées bondées en l'espace de quelques minutes. Nous avons donc choisi de marcher pendant une demi-heure, guidés par un habitué des lieux, avant de finalement se résoudre à aller s'écraser les uns contre les autres dans une rame de métro visiblement trois fois trop petite pour le nombre de passagers. Nous sommes arrivés aux abords du stade 10 minutes à peine avant le "kick off". Malheureusement, entrer dans le stade nous aura encore pris 20 minutes tant il y avait foule. Tant pis pour les premières minutes du match.
En gros, quelles impressions ? J'ai d'abord été très surpris par la proximité entre le stade et le public. Je n'imaginais pas qu'on voyait si bien les joueurs depuis les gradins. De là où nous étions, nous pouvions presque lire les noms sur les t-shirts. En cela c'était très sympathique. On peut préciser que tous les 4 ou 5 sièges, des drapeaux de l'équipe de Chelsea étaient mis à disposition (il était d'ailleurs possible de les emporter après le match). Et sinon, concrètement, le foot anglais, ça donne quoi ? Quelle ambiance ? A ce niveau, je dois avouer avoir été un peu déçu : les spectateurs m'ont paru, dans l'ensemble, assez endormis. Il y aura bien eu quelques chants, quelques cris, quelques clameurs, quelques agressifs "Who are you !" (ou un truc du genre) lancés au pauvre gardien de l'équipe de Valencia... mais pas la chaude et folle ambiance à laquelle, jeune français naïf, je m'attendais. On pourra, si on veut, mettre ça sur le compte de l'absence d'enjeu pour ce match (l'équipe de Chelsea était déjà qualifiée), ou même sur celui de l'absence de buts et belles actions (0-0 score final). Mais ce n'est vraiment pas obligatoire (on peut tout aussi bien choisir de dire : les stades anglais, ça craint !). L'un de mes collègues de la Bedford Modern m'a confié le lendemain que les matchs de Chelsea étaient "de toute façon toujours dépourvus d'ambiance" et qu'il me faudrait "assister aux matchs d'autres équipes" pour me faire une idée... Hm... Alors, ce larron soutient-il une autre équipe ? Où s'est-il simplement dressé en défenseur fier et loyal de la légende des stades de foot anglais ?