Ce que le corps dit à l’âme. Le corps n’a que les mots du corps, la bouche, les yeux, l’oreille, les seins, les bras, les mains, les doigts, les jambes… C’est peu, c’est tout. Qui des deux crée l’autre ?
La mise en page de ce recueil de poèmes bilingue donne du mouvement à l’écriture. Chaque double page est un être nouveau, qui s’ouvre, qui souffre peut-être aussi avec la poésie de mes forêts / et le vent de mes blessures.
C’est une femme qui écrit, qui laisse sortir d’elle toutes les humeurs, les blanches, les noires, les bleues, les rouges, les translucides, dans son cahier de draps, et se sent confuse / des taches qui trahissent / la solitude.
La poésie de Maram al-Masri continue, ici en 33 signes du corps, de nous livrer son être, peau / puis os / puis poème.
Il est aussi question de Maram al-Masri dans ce blog ici et là (c'était exactement il y a un an)