Magazine Amérique du nord
Ashton Kutcher, roi de la bavure A quoi sert vraiment Twitter et peut-on vraiment en tirer un bénéfice quelconque lorsqu'on est un personnage public? La semaine dernière, le pilote de NASCAR, Kasey Kahne, est devenu la nouvelle risée de ce réseau social après avoir twitté un message critique envers les femmes donnant le sein à leur bébé. Une bévue qui rappelle tant d'autres pendant cette année 2011.
Le député américain Anthony Weiner avait été contraint à démissionner de son siège au congrès en Juin dernier après avoir envoyé sur Tweeter une photo de ses sous-vêtements à une lycéenne. L'acteur Ashton Kutcher, qui a plus d'un million de personnes le suivant sur son compte twitter, a aussi dérapé en Novembre dernier en prenant la défense de Joe Paterno, célèbre coach de football universitaire, empêtré dans un scandale d'abus sexuels concernant un de ses assistants. L'acteur avait dû présenter ses excuses peu après.
En décembre dernier, c'est le sulfureux Charlie Sheen qui commettait une nouvelle bévue en publiant sans le faire exprès son numéro de portable sur son compte twitter. En France aussi, des personnalités se sont fait piéger par le réseau social, notamment le ministre de l'industrie, Eric Besson. Selon Cooper Lawrence, auteur du livre "le culte de la célébrité", les célébrités vont dorénavant s'entourer de spécialistes de la communication afin de traiter leurs tweets: "entre 2008 et 2011, les personnes célèbres ont utilisé twitter sans vraiment réfléchir aux contenus de leurs tweets, ce qui a provoqué quelques dérapages. Maintenant, nous allons assister à un renversement total de stratégie d'utilisation de twitter où les personnages publics vont faire très attention à ce qu'ils mettent en ligne. On voit déjà cette prudence du côté des candidats aux élections américaines de 2012."
Il faut admettre que l'usage de twitter a quelque peu remplacer celui des agences de presse. Aux Etats-Unis, les médias américains reprennent largement les informations divulguées sur twitter sans forcément vérifier la véracité ni l'intérêt des messages twittés. René Lanouille