Maudite soit l'huile de gentiane. Vous en ignoriez l'existence ? Moi aussi, jusqu'au jour où l'ami Romain m' a annoncé deux jours avant le départ qu'il ne pourrait pas venir avec moi en Sicile parce qu'il avait fait une forte réaction allergique à ce *** d'additif (gonflement, plaques rouges, bref, Quasimodo)
Conseil : avant de boire du vin de noix artisanal chez votre voisin, allez consulter votre allergologue, ça vous évitera de foutre en l'air vos vacances... et les miennes. (sans rancune, Elephant Man)
Après moult tergiversations, j'ai décidé de partir quand même toute seule. Ce n'est pas que ça me faisait peur, mais après presque 5 mois de voyage en solo cette année, je n'avais rien contre le fait d'avoir un peu de compagnie cette fois-ci.
J'aurais mérité une médaille lors de mon arrivée sur le sol sicilien.
La SNCF étant ce qu'elle est, je suis arrivée à Paris avec 1h30 de retard (tout ça pour... un problème de fermeture automatique des portes, cette fois-ci. Ça a le mérite d’être original). Comme toujours, j'avais heureusement prévu large, donc j'ai réussi à choper le bus pour l’aéroport de Beauvais... qui a crevé au milieu du trajet, avant de faire boum contre une voiture téméraire en pleine autoroute (seulement un rétro cassé, ouf, mais un arrêt de plus)...
Malgré l'acharnement du destin, j'ai eu mon navion pour Trapani. Il ne s'est même pas écrasé. Le destin n'est pas conséquent.
A l’arrivée, brutale déconvenue : malgré les palmiers, il ne fait pas plus chaud que chez nous. On se les pèle grave, comme dirait certaine que je ne dénoncerai pas ici.
A part ça, tout va bien. Puisqu'en ce moment, les couch surfeurs ne sont pas chez eux, j'ai trouvé un adorable hôtel en plein centre historique (albergo Messina, pour ceux que ça intéresse) (merci le Routard) Un peu vieillot et plein de caractère comme j'aime.
Le porche et la cour intérieure m'ont conquise d’emblée.
la porte d’entrée au 2e étage de ce beau bâtiment
A la sortie, l’inévitable Padre Pio vous souhaite bonne route.
Je ne le connaissais pas avant de venir en Italie où il est omniprésent. Pour ceux qui ne savent pas : il a été canonisé après s’être réveillé avec des stigmates, au début du siècle...
J'ai passé la journée à arpenter les rues et le lungomare entre 2 averses, pendant lesquelles je me réfugiais dans un café qui propose le wifi.
Verdict : encore une ville très sympathique. Petit diaporama.
Voici la piazzetta Nettuno avant la première averse.
Dans la via Garibaldi,
au bout de laquelle on a vue sur les collines
j'ai bien fait de m'aventurer sous ce porche avenant :
un sympathique jeune homme m'a fait visiter une magnifique bibliothèque.
La même rue sous la pluie (à droite) :
tout à gauche, les arcades qui abritaient l'ancien marché aux poissons
Sans oublier le lungomare et sa plage d'algues fines (à défaut de sable)
Je sens que certains piaffent en se demandant si la rubrique culinaire va bientôt arriver. Voici mon couscous de ce soir. Eh oui, on sent vraiment l'influence de l'Afrique du Nord au niveau culinaire. Tous les restaus proposent du couscous de poisson.
J'ai terminé la soirée au cinéma qui proposait un seul film, italien bien sûr.
L'affiche tient ses promesses :
j'ai rarement vu un tel navet. Mais au moins, j'ai à peu près tout compris et j'avais pas mal au crâne en sortant.
Je n'en attendais pas plus.
Quant à ceux qui attendent toujours les derniers posts de mon voyage de septembre en Italie du Sud... patience, ils pourraient venir... ça dépendra de mon degré de désœuvrement ces prochains jours.
Samedi 31, midi
(…) Vous risquez de devoir attendre car je viens d'apprendre que je peux m'incruster ce soir chez un restaurateur à Marsala !!!
Vive le couch surfing.