Après 15 jours de mise en état d'alerte grave à Hong Kong et face à la menace de résurgence de la grippe aviaire H5N1, avec ce premier décès recensé à Shenzhen le 30 décembre, c'est au tour des autorités mondiales, ONU, FAO et OMS de recommander la vigilance, vigilance face à l'éclosion du virus et vigilance face au développement scientifique de super virus aviaires. Au-delà des grandes lignes directrices précisées par ces organisations internationales, le gouvernement de Hong Kong vient de prendre des mesures locales de quarantaine et de rappel des mesures de prévention.
L'ONU rappelle que, depuis 2003, le virus H5N1 a nécessité l'abattage de plus de 400 millions de volailles domestiques et provoqué 20 milliards de dommages économiques. Bien que le virus « naturel » se propage difficilement aux humains, son taux de mortalité atteint alors 60%. 8 cas d'infection humaine ont néanmoins été enregistrés cette année, tous mortels et le dernier décès est intervenu un peu plus tôt cette année au Cambodge. Alors que le virus H5N1 était censé être éliminé de la plupart des 63 pays infectés, en août 2011, la FAO signalait déjà une flambée des éclosions du virus, avec près de 800 cas enregistrés entre 2010 et 2011.
Création d'une zone de contrôle et de « quarantaine » : Face à ce premier décès de grippe aviaire, En H5N1 à Shenzhen, l'agence de sécurité alimentaire (Centre for Food Safety -CFS) vient d'annoncer au 1er janvier, une mise en zone de contrôle sur 13 km (seulement (?)) autour du domicile du patient décédé. L'importation de volailles et des produits issus de la volaille à partir de cette zone est suspendue pendant 3 semaines. Le gouvernement de Hong Kong vient également de rappeler aux voyageurs les mesures de base pour éviter tout contact direct avec des volailles et des oiseaux, ou leurs excréments ainsi que les mesures d'hygiène de base, comme le lavage des mains.
L'Organisation des Nations Unies (ONU) s'est dite profondément préoccupée, dans le même temps, par les récentes recherches scientifiques menées sur la souche H5N1 hautement pathogène et sur des conséquences négatives possibles, mais a reconnu que des études bien contrôlées pouvaient permettre de limiter la possibilité de risques futurs de pandémie. Dans son communiqué du 30 décembre, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a averti que ces études récentes pourraient conduire à des risques et à des abus : «Il est clair que si les recherches pour acquérir des connaissances doivent se poursuivre, certaines recherches, et surtout celles qui peuvent générer des formes plus dangereuses du virus comportent des risques ». Toute recherche complémentaire devrait être faite « seulement après examen » de tous les risques importants de santé publique et du rapport bénéfice-risque de la recherche. L'OMS a également exhorté toutes les équipes de recherche à se conformer entièrement aux règlements énoncés dans le Cadre de préparation à une pandémie, qui définit une ligne directrice pour l'échange des virus grippaux à potentiel pandémique et les avantages qui en résultent.
Sources :Hong Kong SAR (gouvernement), FAO et ONU « UN agency warns of danger of bird flu research and urges safety measures”, OMS “WHO concerned that new H5N1 influenza research could undermine the 2011 Pandemic Influenza Preparedness Framework”
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