D’abord, laissez-moi vous souhaiter à tous une bonne et heureuse année 2012! Pour ceux dont la dernière soirée de l’année 2011 fut copieusement arrosée, oublions l’année pour l’instant et concentrons-nous sur une bonne Aspirin pour calmer le mal de tête! Et un peu de football avant de recommencer le party. En effet, la première journée de l’année est très chargée dans la NFL!
Une rivalité médiatique
Ce soir marquera le 100e affrontement entre les Giants et les Cowboys. D’un côté vous avez l’équipe principale de l’épicentre de l’univers médiatique américain, tandis que de l’autre, vous avez America’s Team, la formation préférée des amerloques. Une confrontation entre ces 2 clubs attire les kodaks, même lorsque les 2 sont pourris, alors ne pensez pas trouver un poste de travail disponible dans la galerie de presse du MetLife Stadium ce soir.
Tous les rendez-vous n’ont pas été aussi déterminants que celui d’aujourd’hui. De grands pans de la rivalité entre ces 2 équipes furent à sens unique, surtout en raison de la médiocrité des Giants dans les années 60 et 70. Depuis, il y a cependant eu des meilleurs matchs.
Le premier acteur de ces confrontations fut le regretté Tom Landry. Tous se souviennent de l’entraîneur au légendaire chapeau, poste qu’il a occupé durant 29 ans à Dallas. Mais avant cela, dans les années 50, Landry était un joueur, demi de coin pour les Giants (allez à 5:48 sur le vidéo). Il assuma rapidement des fonctions de coaching, étant d’abord un joueur-entraîneur. En 1956, il prit sa retraite, pour devenir coordonnateur défensif des G-Men, poste qu’il occupa jusqu’à son départ vers Dallas. Fait intéressant, le coordonnateur offensif des bleus à cette époque était un certain Vince Lombardi. Essayez de battre ça comme duo de coordonnateurs! A New York, on lui crédite l’invention de la défensive 4-3, un concept défensif encore dominant aujourd’hui. Une fois parti vers Dallas, il n’a démontré aucune pitié envers son ancienne équipe, comme l’indique sa fiche de 35-17-2 contre New York.
Dallas et New York étant deux villes aux cultures très opposées, l’animosité entre les partisans des deux rivaux n’a pas été difficile à développer. Dans les années 80, le regain de vie des Giants amplifia la haine et depuis, c’est une rivalité balancée et très contestée. La performance individuelle la plus marquante fut celle d’Emmitt Smith lors du dernier match de la saison 1993. Chaque équipe avait une fiche de 11-4 et cet affrontement, comme celui de ce soir, avait une importance cruciale pour les séries. Le RB avec le plus de verges de l’histoire du football a subi une séparation de l’épaule tôt dans le match, mais n’a pas quitté celui-ci et a terminé la rencontre avec des gains totaux de plus de 230 verges, ce qui permis aux Cowboys de l’emporter 16-13 en prolongation. Les casques étoilés obtinrent ainsi un bye au premier tour éliminatoire et remportèrent le Super Bowl. New York n’apprécia pas et dès le match suivant entre ces 2 équipes, une bagarre quasi-générale eut lieu, dans laquelle un joueur des Cowboys eu recours à une arme plutôt inhabituelle pour se défendre!
Bizarrement, un seul affrontement en séries eu lieu entre les Boys et les G-Men. Il est récent alors qu’en 2007, les puissants Cowboys, classés # 1 dans la NFC et vainqueurs des Giants à deux reprises en saison régulière, furent renversés par les bleus, la première victoire de l’improbable conquête du Super Bowl des New Yorkais cette année-là. Une défaite difficile à accepter pour Terrel Owens, comme nous le rappelle cette conférence de presse mémorable! Évidemment, le match de ce soir n’en est officiellement pas un des séries, mais c’est tout comme. Même si j’ai exprimé de forts doutes sur le fait que cette partie puisse être serrée dans la table ronde, je souhaite me tromper, car personne ne se plaindrait de voir une reprise du premier affrontement entre les 2 clubs, un des matchs les plus spectaculaires de la saison.
A ne plus inviter au même party
Controverse dans le monde des médias de l'Oncle Sam alors que l’ancien responsable des officiels devenu consultant à Fox, Mike Pereira a solidement rabroué le favori des verges, Jon Gruden dans une lettre parue sur le site web de Fox ce mercredi. Essentiellement, Pereira a pogné les nerfs lorsque Gruden a critiqué les arbitres et reproche à l’ancien entraîneur de ne pas connaître les règlements du sport et être une grande gueule qui dit n’importe quoi. En lisant le texte de Pereira, on comprend que le courant n’a jamais vraiment passé entre lui et l’analyste d’ESPN.
De toute cette tragi-comédie est sorti quelque chose de bon, soit une explication claire de la règle des coups à la tête, un règlement qu’il vaut la peine de bien maîtriser, car il n’est pas prêt de disparaître. Pour le reste, la sortie me laisse cependant un peu froid. On voit facilement à la lecture de cette lettre que Pereira règle de vieux comptes. De plus, il conclut sa lettre en se demandant si les gens d’ESPN auront le courage d’envoyer la prestation de Gruden à la populaire chronique « Come On Man » du réseau câblé. Fort bien, mais est-ce que Pereira aurait eu le courage d’écrire la même lettre si un analyste de Fox avait commis le même affront? Comme quoi, il n’y a pas qu’ici que les guéguerres d’empires médiatiques puent l’indignation préfabriquée.
Rapport météo
Après 16 semaines exceptionnellement plates sur le plan météorologiques, Dame Nature a une dernière chance de causer du trouble avant l’arrivée des éliminatoires. Malgré 6 rencontres disputées dans le confort des dômes, elle ne manquera pas sa dernière chance de perturber quelques parties importantes. Comme d’habitude, si ce rapport est exact, vous me remerciez, s’il ne l’est pas, vous blâmez weather.com.
L’affrontement Steelers-Browns à Cleveland est celui qui sera le plus chamboulé par les éléments. A 16h15 aux bords du lac Erie, la neige tombera (probabilité de précipitation de 100 %) et la petite brise du large atteindra les 45 km/h. Prévoyez donc du jeu au sol en masse. Éole ne s’essoufflera en entrant dans les terres, car il atteindra le Paul Brown Stadium de Cincinnati pour déranger l’important Ravens-Bengals. Aucune précipitation n’est attendue dans le sud de l’Ohio, mais les rafales de vent atteindront le 40 km/h. La Baie Verte ne sera pas très chaude non plus pour la visite des Lions, avec 60 % de précipitations de neige attendues et une température sous le point de congélation. En tenant compte des vents de 45 km/h qui balaieront Lambeau Field, la température ressentie devrait être de -11 degrés Celsius.
Si le sort de l’AFC Nord sera décidé dans les éléments, celui de l’AFC Ouest se réglera dans des conditions parfaites. Pour un affrontement tout californien contre les Chargers, Oakland connaîtra le genre de journée qu’évoque l’état d’Arnold Schwarzenegger, plein soleil et un très confortable 18 degrés. Il fera moins chaud à Denver (5 degrés environ) pour la réunion de Kyle Orton et de ses anciens partisans, mais la neige et le vent ne viendront pas se mêler du dernier acte de la profession de Foi (ou du chemin de croix, on verra) de Tim Tebow. Même scénario à New York où le Cowboys-Giants décisif aura lieu sous des cieux cléments (8 degrés, peu de vent, pas de précipitations).
Si les conditions hivernales du Québec au cours des derniers jours vous énervent, ne lisez pas la prévision pour la tentative ultime des Jets de se qualifier en séries qui se déroulera dans le sud de la Floride : 26 degrés, un chaud soleil et pas un nuage dans le ciel. De quoi donner le goût de déménager…
La question de la semaine
Rassurez-vous, je ne vous demanderai pas vos résolutions de la nouvelle année. Mais en cette première journée de 2012, je veux cependant savoir quels sont vos souhaits au plan footballesque. Le Super Bowl aux Bengals bien sûr, mais en avez-vous d’autres??
Bon football et bonne année à tous!