Comme on reçoit, gainé de mystère, un présent,
Je reçois de Vos mains, mon Dieu, la neuve année.
J’ignore son secret, qui dort au papier blanc,
Mais c’est Votre amour, seul, qui me l’a destinée :
Je veux remercier alors en souriant.
Je la reçois de son mystère enveloppée,
Je la prends de Vos mains comme un petit enfant
Le cadeau qui se Voile aux plis du papier blanc.
Telle qu’elle est, de son mystère enveloppée,
Je la prends avec un sourire confiant.
Friandise, joujou, remède, livre austère,
Je m’en remets au choix fait par Vous, ô mon Père,
Et ne le changerais pour nul autre présent :
Rien ne serait pour moi meilleur que cette année
Père, puisque c’est Vous qui me l’avez donnée.
D’avance je Vous dis un merci confiant.
Andrée BOURÇOIS-MACÉ (XXe siècle).
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