Le dicton dit que "Celui qui craint le Dieu du ciel ne craint rien de ce qui existe au-dessous". Cela se vérifie en tout cas pour le phénomène météorologique connu sous le terme d'ar-en-ciel car il a toujours été considéré comme un signe de bon augure et de prospérité. Après un orage, tout le monde était évidemment soulagé de voir réapparaître le soleil avec l'arc-en-ciel et de vérifier ainsi que le pire était passé. Pendant les périodes de sécheresses, l'arc-en-ciel indiquait également que la pluie approchait : "arc-en-ciel du matin, pluie sans fin ; arc-en-ciel du soir signe d'espoir".
Nous savons que ce phénomène météorologique, relativement fréquent, peut être observé lorsqu'il pleut du côté opposé où se trouve le soleil, par rapport à la position subjective de l'observateur. Ce fut Descartes qui énonça le premier la théorie de l'arc-en-ciel en lui retirant tout contenu magique ou prémonitoire et en reliant les couleurs qui apparaissaient dans le ciel à la réfraction de la lumière solaire à travers l'eau de pluie. A notre époque, il continue d'être reçu dans certaines régions avec joie et soulagement car on le considère de bon augure.
L'arc-en-ciel et les superstitions
- Ce météore est parfois considéré comme néfaste, car il détruit les récoltes des champs où il se pose, aspire les navires, pompe l'eau et déterre les graines, fait mourir l'arbre qu'il touche. Ceux qui passent sous son arc changent de sexe.
On ne doit pas le regarder et ceux qui ont des dents cariées ne doivent pas ouvrir la bouche. Si lors de son apparition, on est blessé, on doit se jeter par terre et se cacher, sinon la force maléfique s'introduit dans l'organisme par la blessure et y provoque des ravages.
On doit éviter de prendre de l'eau stagnante car elle a été polluée par l'arc et provoquerait des eczémas incurables.
Lorsque cet arc touche un individu, ses couleurs se retrouvent dans les urines. Pour obtenir la guérison, on réunit douze brassées de douze fils aux couleurs de l'arc, une branche de buis bénit le jour des Rameaux et des petits morceaux de vêtement pris sur des statues de saints. Le tout est brûlé, dissout dans de l'eau bénite qu'on absorbe un mardi et un vendredi.
S'il surmonte une maison, il prévient du décès d'un de ses habitants ou d'un parent éloigné.