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Quand la cause environnementale libéralise le design

Publié le 31 décembre 2011 par Copeau @Contrepoints

Olivier Méresse est depuis 1995 conseil en séduction commerciale. À ce titre, il intervient sur la stratégie, les innovations, le design ou la publicité de ses clients, exclusivement des entreprises privées qui offrent des produits ou des services concurrentiels sur des marchés libres (ou ayant au moins cette ambition). Il défend l’idée que les théories libérales sont un outil puissant pour éclairer la plupart des arbitrages auxquels les entreprises sont confrontées et se veut expert dans leur application à la pratique quotidienne des affaires.

Les causes environnementales, perçues de tous aujourd’hui, ont ceci de positif que le design s’en trouve désormais transformé. C’est, en effet, ce qu’affirme Olivier Méresse, conseil en séduction commerciale.

Les causes environnementales sont à l’origine d’un retour aux sources. Contraints par ces nouvelles attentes et cette demande croissante, les designers abandonnent leurs délires personnels pour revenir à des préoccupations d’ingénieurs, pour évaluer des modes de production, des cycles de vie, intégrer des matériaux nouveaux, comparer des modes de consommation, des indices. Ce qu’on appelle l’éco-design réintroduit de la complexité dans la conception des objets. Nous assistons à un foisonnement d’idées et d’initiatives, et parions que ce n’est encore qu’un début.

logo Eco design
Il n’y a pas un problème et sa solution mais une quasi-infinité de solutions à une quasi-infinité de problèmes. À une pollution déterminée il est possible d’apporter des réponses très diverses : un produit qui dure plus longtemps, réparable, ou au contraire biodégradable, ou en matériaux recyclés, ou renouvelables, ou consommant moins, ou dont la fin de vie débouche sur une utilité nouvelle, loué plutôt que vendu, etc., et qui peut aller jusqu’à remettre complètement en cause l’existence du produit ou du service.

Chaque semaine la veille d’Utopies (de mémoire elle en est à près de 400 numéros) rend compte d’initiatives nouvelles dont certaines sont particulièrement ingénieuses. L’éco-design est aujourd’hui incontournable et, inéluctablement, les critères de l’éco-design devront être toujours mieux intégrés. Le design n’est pas mort avec l’éco-design, il y trouve au contraire une nouvelle jeunesse. Le gouvernement quant à lui ne répond à ce besoin d’avancée qu’avec un système de bonus-malus totalement stérile.

Tout ce qui est gagné aujourd’hui aujourd’hui serait perdu demain, probablement au centuple. D’ailleurs, ce système de bonus-malus n’est que le moyen le plus hypocrite de soutenir la demande automobile en favorisant les constructeurs français face aux grandes marques allemandes. Et la mesure coûtera 150 à 200 millions d’euros au contribuable cette année quand tous ces foutriquets prévoyaient d’équilibrer leur budget. Comble de l’ironie, nos impôts, dont ceux des ouvriers de Peugeot-Citroën ou Renault, contribuent à accélérer les délocalisations d’emplois vers les pays à bas coût de main d’œuvre où sont fabriqués les petits modèles bénéficiant des bonus. L’interventionnisme est nocif par essence. Il induit toujours une spoliation génératrice de misère.

Le scandale est ici que l’argent de votre vélo ou de vos produits bio soit racketté pour aller à des constructeurs automobiles dont l’activité et les produits restent très polluants. Car cette part marginale de vos revenus est logiquement la pointe avancée de vos dépenses, et pour faire court, celle qui touchera les étages supérieurs de votre pyramide de Maslow ou vos préoccupations de long terme.


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