Une année presque parfaite. Que retenir de 2011?

Publié le 31 décembre 2011 par Passionacmilan

Dans l’histoire de l’AC Milan, 2011 restera comme une année importante, riche en émotion et spectaculaire, pour Milan et ses tifosi. Les Rossoneri ont mis fin au règne de l’Inter, ils ont gagné tous les derbys dont un vraiment mémorable contre notre ancien joueur, dirigeant et entraineur qui a complètement raté sa tentative vendetta immédiate. S’en est suivi le 18° Scudetto et à nouveau un derby, en Chine, pour remporter la Supercoupe d’Italie. Cette saison, Milan continue et a posé les bases pour une année 2012 encore meilleure.

En effet, les Rossoneri occupent la première place de Serie A et sont qualifiés en huitièmes de Champions League où ils affronteront Arsenal. Cependant, il y a également eu des déceptions, une en particulier : l’élimination de la Champions League contre Tottenham même s’il ne faut pas oublier que la double confrontation a été sévèrement conditionnée par les nombreux blessés que comptait Milan à ce moment de la saison. La seconde déception est celle de Mister X, qui a ruiné tout notre été. Et si on veut ajouter une troisième déception, on peut clairement y inclure cette fin d’année, avec l’affaire Pato – Allegri et le risque de voir le Papero s’envoler tôt ou tard à Paris.

Mais en cette période de fêtes, on préfère s’attarder sur les points positifs. La révélation 2011 a sans aucun doute été Abate et la plus grande surprise est probablement Nocerino, qui a couté pour 500 000 euros et qui est arrivé presque par hasard, puisque son transfert n’était pas prévu. Il est venu pour remplacer Flamini mais est finalement devenu un joueur fondamental, se révélant être un des meilleurs Rossoneri de cette première moitié de saison.

En parlant des meilleurs, vous avez vous-même élu le top 3 des Rossoneri 2011 où on retrouve sans aucune surprise Ibrahimovic, Thiago Silva et Boateng. King Zlatan est le grand symbole de la renaissance de Milan. C’est de son achat que l’AC Milan est reparti. C’est un joueur unique, un fuoriclasse qui fait toujours la différence, même quand il n’est pas en forme. Ibra est un véritable dominateur, il est omniprésent et omnipotent. Ce n’est plus du tout le même joueur qu’avant. Sa grinta, sa classe et son physique ont maintenant été mis au service de l’équipe, on lui doit en grande partie le retour de Milan aux plus hauts niveaux. Sa seule présence est fondamentale, pour son charisme, pour sa détermination contagieuse, pour sa force et sa classe. La saison passée, il a inscrit 15 buts (en championnat). Cette saison, non seulement il est déjà à 11 buts (en championnat) mais il est à la base de pratiquement toutes les attaques et distribue de nombreuses passes pour ses partenaires. Il n’est peut-être pas le Rossonero rêvé, imaginé, il est loin de l’image de Shevchenko ou Kakà car il donne l’image d’un joueur qui ne s’attache pas à une équipe mais depuis qu’il est là et tant qu’il restera à Milan, nous pouvons être surs qu’il donnera tout, qu’il souffrira et se battra pour cette équipe et c’est cet esprit de guerrier qui le rend encore plus fort. Le second est logiquement Thiago Silva, plus que probablement le meilleur défenseur du monde. C’est le Messi de la défense. En peu de temps, il a pris une dimension énorme. Maintenant, c’est lui le leader de la défense. Ses qualités humaines et professionnelles font de lui un futur capitaine, dans la lignée de Baresi et Maldini, les défenseurs légendaires qui ont eu l’honneur de porter le brassard. Sa présence est fondamentale pour rassurer toute l’équipe. Enfin, il y a Boateng, révélation de la saison passée. Cette saison, il a encore progressé, il est plus présent, il marque encore plus… et quels buts! Celui contre Barcelone est tout simplement somptueux et restera un des plus beaux buts d’Europe de toute la saison.

Terminons avec quelques mots sur la société et Allegri. Les dirigeants ont construit l’équipe la plus compétitive de Serie A avec peu de moyens, Galliani est toujours très présent, attentif et réactif face aux opportunités de mercato, tout en conservant la qualité des joueurs et de l’effectif. Cependant, la question des contrats de sénateurs n’a pas été gérée au mieux tout comme le cas Inzaghi qui est vraiment triste et reste assez vague. Allegri, lui, a pris le « matériel » à disposition, l’a adapté et a réussi à donner l’identité qu’il voulait à son Milan. Les joueurs qui ne correspondaient pas à ses idées ont été écartés, avec les résultats que nous connaissons. Sur le plan technique et tactique, il a été suffisamment bon pour gagner immédiatement son premier Scudetto, malgré de nombreux moments décisifs sans des joueurs clés, notamment Ibrahimovic quand Milan semblait s’effondrer face à la remontée de la bande à Leo. Calme et confiant, il a traversé les moments difficiles en transmettant sa sérénité à toute l’équipe. Maintenant, il fait face à un travail très difficile et délicat : la transition et le changement de cycle durant lequel il faut avoir le courage d’écarter, si possible en douceur, des grands champions qui ont écrit l’histoire du club tout en construisant le Milan du futur. Sa grande cohérence fait parfois discuter car il préfère continuer à croire en ses choix et son projet, il insiste sur sa tactique et sur les joueurs qui lui garantissent un bon rendement. Ce n’est certainement pas un innovateur qui puise sa force dans la fantaisie mais un entraineur pragmatique qui pense d’abord aux résultats, puis au beau jeu. Il a le défaut d’être un grand têtu, cela le pousse à insister sur ses propres choix. Par conséquent, il effectue souvent ses changements trop tardivement et n’adapte pas ses tactiques et ses joueurs en fonction du déroulement des matches. Pour le moment ça fonctionne : sa cohérence semble être à la fois sa plus grande force et sa plus grande faiblesse. Il a transformé Milan à son image, concret, efficace mais parfois un peu trop rigide et pas assez spectaculaire. C’est ce Milan, le Milan d’Allegri, qui nous a fait vivre une superbe année 2011, commencée en tête du classement et terminée de la même manière. Que pouvions-nous espérer de plus pour cette année 2011? L’AC Milan a probablement fait le maximum possible par rapport à la situation (nouveau projet, nouvel entraineur, Inter qui dominait tout…), son potentiel et le déroulement de l’année (blessures, difficultés, la trahison de Leo…). Est-ce que nous, tifosi, pouvons prétendre plus? Bien sur, nous devons toujours prétendre plus, cela fait partie du foot et de la vie. Mais ce soir à 23h59, pensons un instant à cette très belle année 2011 de l’AC Milan. Elle le mérite, avant de plonger avec force dans cette année 2012, qu’on espère somptueuse.

Sur ce, je vous souhaite un très bon réveillon, fêtez bien ce cap. Mais n’oubliez pas, entre boire ou choisir, il faut conduire. Ou plutôt entre conduire ou choisir, il faut boire. Bref, vous avez compris. Prudence sur la route. En avance, je vous souhaite une excellente année 2012, avec beaucoup de bonheur et surtout la santé. Pour tout le reste, il y a MasterCard.

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Article rédigé par admin
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