Les chirurgiens britanniques se disent d'accord avec les dernières recommandations de l'Agence de réglementation française l'Afssaps et rappellent aux cliniques britanniques ayant utilisé ces prothèses leur obligation morale d'aider maintenant les patientes concernées.
L'avis du BAAPS : Nigel Mercer, chirurgien plasticien consultant et ancien président du BAAPS explique que le gel de silicone de qualité industrielle utilisée dans ces implants n'était pas destiné au corps humain et qu'il est donc légitime pour les femmes concernées, même sans symptômes de rupture de souhaiter le retrait de leurs prothèses PIP. Il confirme que la position du gouvernement français n'est certainement pas déraisonnable. Le président de l'Association, Fazel Fatah ajoute que si aucun lien implants PIP –cancer n'a été démontré, c'est le caractère irritant du gel utilisé, reconnu par l'Afssaps, qui doit motiver ces retraits. Selon le chirurgien, la mesure préventive est donc une approche tout à fait rationnelle compte-tenu des effets associés aux problèmes de qualité.
Rappelons qu'au Royaume-Uni, puisque la MHRA ne juge pas le retrait préventif nécessaire, l'Agence britannique, en l'absence de caractère génotoxique, a renvoyé les femmes implantées à l'avis clinique de leur chirurgien précisant que les explantations ne seraient pas prises en charge. Les femmes britanniques devront donc payer pour le retrait.
Sources: The British Association of Aesthetic Plastic Surgeons “Preventative removal of defective implants "not unreasonable" move”, MHRA Poly Implant Prosthese (PIP) breast implants update, Afssaps Synthèse des données Nouvelles recommandations de suivi des femmes porteuses d'implants PIP (Visuel NHS)
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