Suite de ma rétrospective personnelle de l'année 2011 entamée avec l'indignation, le voyage et l'écriture.
Ces trois thématiques montrent à quel point les origines de l'Esprit Vagabond remontent à certaines idoles et combien les influences de ces idoles sont venues marquer mon année 2011 à plusieurs égards.
Le premier est Indiana Jones, héros cinématographique de ma jeunesse, qui représente bien mon intérêt pour l'archéologie, que cet intérêt se manifeste lors de visites de sites ou par mon appréciation de l'histoire de certaines civilisations. Le célèbre docteur Jones est aussi un explorateur et un aventurier, qui me sert souvent d'inspiration lors de mes propres explorations, même si pour ma part, je tente d'éviter les mésaventures et les dangers. Enfin, Indiana Jones fait également partie de ces premières grandes figures expliquant mon intérêt marqué pour le cinéma depuis des décennies. Or l'année 2011 a été riche en cinéma, en explorations archéologiques et en aventures exotiques. C'est aussi en 2011 qu'a vue le jour l'exposition consacrée à Indiana Jones et à l'archéologie, exposition qui a été présentée en première mondiale à Montréal.
Le second héros est évidemment Tintin. Le petit reporter de Hergé est une inspiration de toujours et un héros dont la présence remonte à mon enfance. Il représente très bien mon goût du voyage et l'histoire et même si Tintin n'écrit que très peu dans ses aventures (il me semble qu'on ne le voit travailler à un article que dans quelque case du premier album, celui chez les soviets), il est toutefois un reporter, et inspire donc également mon journal de voyage, d'une certaine manière. Mon séjour de 2011 dans les Balkans n'était pas sans me rappeler l'épisode du Sceptre d'Ottokar, tout comme le nom de ce roi fictif allait revenir lors d'une visite de musée à Prague, puisque par hasard, un Ottokar y a déjà existé. Avec la parution de quelques volumes spécialisés et surtout de Tintin et le Québec en fin de l'année dernière, consacré à la relation des québécois avec Tintin et Hergé, et avec la sortie du film de Steven Spielberg au cinéma, Tintin, en 2011, a une fois de plus rejoint beaucoup de mes champs d'intérêt.
Le troisième héros - et peut-être le plus important des trois en 2011 - est Ernesto Che Guevara. Bien que ma relation d'admiration pour le Che ne remonte pas à aussi loin que celle avec Indiana Jones et Tintin, le Che est le seul des trois à avoir réellement existé et à avoir influencé le monde tel que je le découvre en voyageant. Il m'accompagne sur une base régulière depuis mon voyage exploratoire en Amérique du sud en 2007. Voyageur lui même, et écrivain également, on pourrais également lui accoler l'étiquette d'indigné, si le mouvement avait existé à l'époque où il parcourait la planète et surtout son Amérique latine natale. Son influence sur mes vues du monde s'est fortement manifestée en cette année où je suis devenu plus... activiste qu'auparavant. Le Che clamait les besoins de changements et en s'opposant ouvertement au capitalisme et à l'impérialisme, il se battait contre la dictature et contre la mainmise de l'économie de marché. Difficile de trouver une année où sa figure légendaire cadre mieux avec mon propre parcours. C'est aussi en 2011 que j'ai découvert l'excellent documentaire sur l'implication de Cuba et du Che en Afrique. Enfin, bien qu'ils soient sortis en 2010, c'est en début 2011 que j'ai eu l'occasion de voir les deux films biographiques sur la vie du Che réalisés par Steven Soderbergh et inspirés de deux de ses livres.
Aventure, voyage, archéologie, littérature, activisme, cinéma, voilà tous des éléments qui décrivent bien mon année 2011 et où on retrouve l'influence combinée de chacun de mes trois inspirations.
Et avec les quelques projets que j'ai déjà en vue pour 2012, je peux tout de suite savoir que ces idoles seront encore à mes côtés sur la route, ce qui est toujours un peu rassurant.
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