Il est bien que Simone Veil ait réagi, et avec des mots trčs forts, au projet, quelque peu improvisé, qu'a sorti brusquement Sarkozy, d'imposer ŕ chaque enfant de CM2 de parrainer individuellement un enfant juif victime de la Shoah (billet d'humus du 15 février : Non ŕ l'abus de mémoire).
"Mon sang s'est glacé" dit Simone Veil. Elle ajoute : "C'est inimaginable, insoutenable, dramatique et, surtout, injuste. On ne peut pas infliger cela ŕ des petits de dix ans, on ne peut pas demander ŕ un enfant de s'identifier ŕ un enfant mort. Cette mémoire est beaucoup trop lourde ŕ porter".
Je ne peux qu'apprécier cette parole éminemment fondée.
Aux derničres nouvelles, Sarkozy, impressionné par la réaction, entre autres, de Simone Veil, reviendrait sur ce projet de parrainage individuel. Il parle maintenant de parrainage collectif. N'aurait-il pas pu consulter Simone Veil avant, au lieu de lui confier, maintenant, une étude sur le sujet ?