Bonjour à celles et ceux qui ont hâte que cette année ce termine et fondent des espoirs sur 2012
Bonjour aux zotres
Plutôt qu'un coup de coeur et un coup de gueule du moment, ce dernier vendredi de l'année 2011 me donne l'occasion de dire ce qui, à titre personnel, m'a le plus réjouie et le plus énervée en 2011 ! Et vous ?
Mon nouveau boulot à moi que j'ai !
Il se trouve que je connais la boite dans laquelle je suis actuellement salariée depuis quelques années déjà pour y avoir travaillé en tant que consultante avant d'y être embauchée depuis cet été.
Dès ma première mission dans cette boite je me suis dit "Tiens, c'est là que je voudrais bosser et c'est exactement ça que je voudrais faire". Après une mission de 3 mois au premier trimestre, on m'a proposé de rester et j'ai bien évidemment accepté. C'est, je crois, la meilleure décisionque j'ai prise de mon existence avec l'achat de mon appartement en 98 (en juillet aussi... il était temps que je reprenne une bonne décision ! A ce rythme, la prochaine est en juillet 2024 !). Pour la première fois de ma vie, j'ai l'impression d'être vaguement à ma place et d'avoir envie de me projeter dans un avenir professionnel.
Certaines petites phrases autour de l'affaire DSK
Le dimanche où l'affaire DSK a éclaté, je venais de passer une nuit blanche pour faire ma valise pour partir un mois en mission au Sénégal. Le matin j'écoutais Europe 1 en achevant mes préparatifs et là, bang... le scoop, le choc, l'assourdissement. Ce matin là, une interview de Ségolène Royal était programmée et je n'aurais pas aimé être à sa place. Elle s'en est fort bien tirée d'ailleurs en disant justement + ou - "mettez-vous à ma place, comment voulez-vous que je commente ce qui vient de se passer".
Pourtant, les commentaires n'ont pas tardé et, en entendant le désormais célèbre "il n'y a pas mort d'homme" de Jack Lang, j'ai reçu comme un coup de poing dans le ventre, je me suis sentie salie et, pour la première fois de ma vie, j'ai ressenti tout le poids de la misogynie et du sexisme.
Bien sûr, je savais on ne peut mieux et j'avais moult exemples révoltants autour de moi qui prouvaient hélas le fossé encore énorme existant entre la condition masculine et la condition féminine mais je ne m'étais jamais sentie victime de la moindre humiliation ou d'une quelconque discrimination liée à mon sexe notamment, sans doute, parce que j'étais fille unique et que cela me conférait certains "privilèges" car j'avais conscience qu'on n'attendait pas de mes petits cousins la même chose que de mes petites cousines et cette éducation d'enfant unique doublée avec une personnalité fondamentalement indépendante ont fait, aussi, que j'ai toujours adopté la conduite que je voulais adopter plutôt que celle qu'on attendait d'une femme ( sous entendu "bien").
Bizarrement les diatribes à répétition d'un Zemmour (par exemple) ne m'ont jamais atteinte de la même façon car elles reposaient sur de vagues raisonnements, viciés certes mais raisonnements argumentés malgré tout. Elles me révoltent plus qu'elles ne m'humilient et je suis convaincue que Laurent Ruquier (toujours par exemple), n'aurait pas supporté (et à juste titre) qu'on dise sur les gays 1/10e de ce qu'on a dit sur les femmes dans "On n'est pas couché". Mais je m'égare (et je radote).
Bref, j'ai toujours aimé être une femme (enfin, 4 jours par mois, certains aspects de ma féminitude m'emmerdent tout de même grandement) et il a fallu que j'attende d'avoir plus de 40 piges et des déclarations à la con d'hommes politiques sensés être éduqués et civilisés et de journaleux bobos pour me prendre en pleine face tout le mépris et toute l'abjection d'une certaine forme de goguenardise masculine.