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Femmes désespérées à la maison

Publié le 23 février 2008 par Rogerroger
Outre Philomène, cette coquette coquine qui ne dit pas bonjour le matin, j’habite avec Sophie-Anne, Primevère et Olivia. Toutes belles comme des princesses, une proportion importante de blondes, pas bêtes du tout.
(oui, y’a aussi Ludovic, René et Gaston mais bon…)
Eh bien ! ces petites s... ne m’ont pas attendu hier soir pour mater les épisodes de « DH » - « Desperate Housewives ». C’est chacun pour soi. Chacune pour soi.
Déjà Sophie-Anne regarde, seule, la série « 24H » en… 24 heures (moins, sans les pubs).
Du coup, je dois rattraper le retard, au détriment de mon travail (!)
Jean-François, le Chef, a cessé un temps ses inhalations pour nous préparer enfin un nouveau plat du jour : de la brandade de morue. Résultat : deux commandes dans toute la soirée (dont moi, toujours prêt à donner du plaisir aux autres).
Il faut dire aussi que les talibans se sont mis à attaquer les restaurants de Kaboul, ce qui, forcément, n'est pas bon pour le petit commerce.
Ceci dit, sous les tirs de roquettes ou sous les menaces de bombes, des kidnappings au coin de la rue, ou même avec une épidémie de virus gastrique, La Joie de Vivre conserve une poignée de clients fidèles. Des amis. Des vrais. Autant que faire se peut. Qu’il s’agisse de mon chiffre d’affaires et je suis capable moi aussi de reconsidérer les vertus du genre humain.
Hier soir, donc, bravant neige et grenades, alors que les autres petites g. prenaient une avance non négligeable dans les aventures de Bree et de Lynette à Wisteria Lane (elles ont des excuses : leur spa du Serena a subi la veille l’attaque hargneuse de 3 ou 4 extrémistes venus des montagnes), voilà que Robert, le fier "directeur pays" d’une ONG s’occupant d’enfants – comme c’est facile ! – vient sans changer ses habitudes enchaîner des vodkas-redbulls au bar. Les journalistes sont là aussi, pour qui danger égal plus de piges… Et les "musclors" – agents de compagnies de sécurité privées – à qui on ne retirera pas, même sous la torture, deux qualités indéniables : l’insensibilité à leur environnement et leur incroyable descente de boissons alcoolisées de toutes sortes.
Les perles de mon harem sont là aussi, les tout juste pubères Béatrice et Marie-Claire – mon âge à elles deux -, graphistes dans une boîte de com’ concurrente d’Altayara, ce qui me vaut des contorsions copino-diplomatiques : que ce village cohabite sans heurts est essentiel à mon bien-être et à mes affaires.
On y arrive, ou presque : par épisodes, la rue 4 de Qalah-é Fatoullah, qui abrite La Joie de Vivre, Altayara et d’autres, prend la tournure de Wisteria Lane. En plus cheap.

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