Genre: science fiction.
Durée: 1h40.
Année: 2009.
L'histoire: Sam Bell est le seul membre d'une station lunaire, réalisée par la société Lunar, en vue d'exploiter l'Helium 3. Sam n'a pour seul ami que l'ordinateur de bord, Gerty. Il lui reste que quelques jours à rester sur la Lune et retrouver la Terre, où vivent sa femme et sa fille. C'est ce qu'il croyait avant de faire une terrible découverte...
La critique de Borat
Moon est un film ayant fait le buzz l'année dernière. Pourvue d'une réputation certaine, le premier film de Duncan Jones (fils de David Bowie pour tout vous dire) a été projeté notamment à Sundance et Gérardmer, où il a reçu le prix du public et du jury.
Sans oublier le Bafta de la révélation britannique pour son réalisateur. Malgré une sortie cinéma aux States, au Royaume Uni et au Canada; Moon n'y a pas eu droit en France, finissant vulgairement dans les rayons Blu Ray et DVD.
Tout ça parce que Sony ne voulait pas donner de copie, avec pour seule raison de ne pas subir le téléchargement illégal.
Un piètre sort pour un film, qui mérite bien mieux que l'indifférence suscitée par le tampon "direct to DVD" et souvent synonyme de mauvais films.
On retrouve principalement Sam Rockwell et Kevin Spacey (voix originale de l'ordinateur); ainsi que Dominique McElligott et Kaya Scodelario (très connue en Grande Bretagne pour son rôle dans la série Skins).
On découvre assez vite le quotidien de Sam Bell, se résumant à télé, visionnage de message de sa femme, manger, travaux...
L'ennui est vraiment total et heureusement qu'il est à 3 semaines de revenir sur Terre. Enfin, c'est ce qu'il croyait avant de faire une découverte incroyable.
(Attention spoilers) Il finit par découvrir un homme qui lui ressemble comme 2 goutes d'eau, ayant le même passé, le même nom, mais plus vieux et en très mauvais état.
Les 3 ans qu'il a passés dans la station sont en fait sa durée de vie, et ses souvenirs ont été implanté dans son cerveau à sa création.
Sa femme est morte depuis des années et son enfant est une adolescente élevée par son vrai père. Moon s'impose comme une réflexion sur la quête d'identité, la condition de l'Homme et jusqu'où la science peut aller pour les besoins de l'Homme.
Au vue des effets spéciaux, il est vraiment improbable de voir un film à 5 millions de $ de budget. Les images de la Lune sont vraiment saisissantes, si bien qu'on s'y croirait vraiment. Sans compter la station. Le film doit beaucoup à l'investissement de Rockwell, acteur sous-exploité, qui trouve un rôle majeur avec cet être tourmenté devant faire face à une réalité effroyable.
Le personnage de l'ordinateur campé par Spacey et dont la VF a fait appel habilement à l'une de ses voix; est son seul ami et se révèle intéressant, donnant quelques bribes d'informations. Clint Mansell signe une partition magnifique une nouvelle fois.
Un mémorable film de SF sur la solitude et la raison d'être.
Note: 17,5/20