The good wife.
(crée par Michelle et Robert King)
Saison 2.
Être une femme libérée...
La saison 1 de cette série judiciaire était déjà de très bonne facture pour sa galerie de personnages passionnante et sa par sa diversité étonnante. La saison 2 est toujours tout ça mais bien plus encore. Elle est excellente!
Alicia Florick est une femme bafouée et trompée qui essaie de remonter la pente en faisant taire les rumeurs, en travaillant dur comme avocate, comme mère et en tentant de renouer avec son mari volage. Voici son quotidien (putain ça fait très télé-réalité comme résumé).
Diversité salvatrice.
La série est un procedural et vous savez bien que je ne supporte plus les formula show. Qu'ils soient médicaux, policiers ou judiciaires. J'en ai ma claque. Et pourtant, eux, ils ont trouvé la solution. La diversité des lieux et des personnages masque efficacement le fait qu'ils appliquent une formule à la lettre. C'est épatant! La palette de personnages secondaires est très solide. Que se soit les avocats adverses, voire même les avocats du cabinet, les différents juges et les plaignants, on a un base conséquente qui permet de ne jamais s'ennuyer. Plus important, la variété des affaires est la force de la série. On a jamais deux fois la même situation. Ou si c'est le cas, de manière différente. On visite tous les recoins du monde du droit. Affaires de divorce, écologie, scandales financiers, politiques, droits d'auteur, recours collectifs pour x raisons, lutte contre la peine de mort (un des meilleurs opus de la saison) et bien sûr affaires criminelles en tout genre. Il est évidemment impossible que des avocats soient spécialisés dans tant de domaines mais qu'importe! La diversité permet à la série de se renouveler à chaque nouvelle histoire.
De solides personnages.
Les intrigues sont importantes mais elles auraient moins d'impact sans des personnages charismatiques. Et ça, le show en est rempli. Alicia, tout d'abord est certainement la clé du succès de la série. Mais je vais y revenir. Il y a bien-sûr Kalinda, la prétendue reine des glaces dont le calme olympien va être mis à rude épreuve. Sa relation avec Cary se développe et offre de belles scènes lorsqu'il essaie de lui venir en aide. Le jeune assistant du procureur est mon personnage favori. Il a la classe et le charisme. Que dire de plus! Diane, la vieille avocate éprise de son républicain réac me fait bien rire. Il y a aussi le génial Eli Gold. D'abord énigmatique, puis transparent, il amuse dans ses colères grand-guignolesques et ses tentatives de contrôler un bateau qui coule. Le profond respect qu'il développe pour Alicia et leur relation basée sur la confiance est très intéressante. Peter, ensuite. L'acteur est excellent d'une part. Et d'autre part, malgré ses erreurs, le personnage essaie de faire le bien (son rôle dans le final). Des petites subtilités bienvenue. Le seul que je n'aime pas trop est Will en fait. Mais c'est une autre histoire. Bref, les personnages sont excellents.
Alicia, la femme moderne.
J'en reviens au personnage de l'excellente Julianna Marguiles. Toutes les facettes de son personnages cohabitent grâce à une incroyable force de caractère. Elle traîne son étiquette de femme trompée comme un fardeau mais petit à petit, elle accepte et ça devient sa force. Sa carrière est sa lumière et personne ne pourra lui prendre ça. Les sacrifices qu'elle fait pour Peter et ses enfants prouve son engagement et sa persévérance. Hélas, à la fin de la saison, elle se retrouve dans la même situation qu'au début de la série. On voit bien qu'elle a grandi car elle décide enfin de penser à elle malgré la douleur qu'une telle initiative lui provoque. C'est un personnage de femme moderne comme il y en a peu à la télévision.
Une saison qui se dévore. La maîtrise de l'ensemble, les personnages, l'interprétation et la diversité des scénarios en font une série plus qu'excellente. Le seul défaut, à mon sens, est l'intrigue Derrick Bond, trop anecdotique. Mais n'empêche que c'est une série à suivre.
Note: