« Du léger au poignant, on peut dire que le challenge de l’effroi est plus que réussi. »
Ayant un pied en terres québécoises, je m’intéresse de près à tout ce qui se fait ici particulièrement quand une alliance entre Français et Québécois est conclue. Cette association outre-Atlantique fait effroyablement rêver, je peux vous le garantir.
J’ai passé un très bon moment à la lecture de ces nouvelles.
Toiles et Démence est le second numéro de ce webzine après Encre et Ténèbres. Pour les auteurs aguerris ou les amateurs, vous pourrez tenter votre chance pour le quatrième numéro, la date limite du troisième Griffes et Décrépitude étant passée depuis le 31 octobre 2011.
Il y a autant d’originalité dans l’appel à textes que dans les nouvelles sélectionnées. On sent qu’une folie douce et macabre habite aussi bien les directeurs de publication de cette revue que les auteurs. Le plaisir de cette équipe est perceptible de l’éditorial en début de livret aux biographies humoristiques des auteurs en fin.
La présentation de la revue en elle-même est très professionnelle. Elle est soignée non seulement au regard de la couverture mais également de par la description du projet. Le seul bémol - qu’on pardonne sans aucun problème - est l’absence de marges. Elle sont en effet réduites au minimum, ce qu’on peut aisément comprendre en raison des considérations budgétaires. Il subsiste aussi quelques fautes ayant échappé à l’œil du correcteur. Mais encore une fois, rien de bien dramatique.
C’est un travail énorme que de produire un webzine appel à textes. Et je ne m’attendais certainement pas à trouver une telle qualité de plumes. Les styles, comme les auteurs, sont très éclectiques, il y en a donc pour tous les goûts. Quoiqu’il en soit, les histoires sont cohérentes, relativement rythmées, ce qui n’est pas évident avec la contrainte du nombre de pages.
C’est au choix, au gré de vos envies, en fonction de l’attrait du titre car ici, les nouvelles sont baptisées sans exception.
Pour ce numéro, les textes ont tous pour fil conducteur un objet : une toile, un tableau suscitant l’effroi. Cela a donné beaucoup de liberté aux auteurs dont l’imagination nous transporte dans des univers semblables au nôtre, dans d’autres où la frontière entre rêve et réalité est floue et nous avons même droit à de la fantasy !
Mes nouvelles préférées sont les suivantes :
*Here I stand and face the rain de Frédéric Gaillard. Mon coup de cœur de par la beauté de l’écriture qui atteint des sommets dans un dernier paragraphe à la mise en scène sublime.
*Le retable d’Ar’Magraa de Marc Oreggia. J’ai été séduite par la construction en flashback avec l’interpellation du lecteur. L’univers de fantasy est sympathique, les personnages bien dépeints et la chute assez cocasse.
Merci à tout ce beau monde.
Prix : 6€/8$CAN
Commandes possibles sur Amazon, la Fnac et bien d’autres endroits.
Page facebook du webzine : ici
écrit par Julie