Oui je sais, ce n’est même pas la peine de me le dire, j’en suis pleinement conscient, Dennis Quaid n’est pas le meilleur acteur du monde. Moi-même, un de ses grands fans, je le pense. Celui qui croit que les obsessions portent sur les meilleurs confond obsession et admiration. Quoi que je l’admire le père Quaid, forcément. Mais je suis pleinement conscient de ses défauts, ses limites, et du fait qu’il y a de plus grands acteurs dans les environs. Je vous raconte cela aujourd’hui, alors que j’ai certainement pris du recul par rapport aux heures paroxystiques de ma fascination pour l’acteur, donc ce n’est finalement pas le fan obsessionnel qui parle.
Ce qui est drôle c’est que je ne me souviens même plus quel film a ouvert le compteur de mon rapport à Dennis Quaid. Ou même si c’est un film précis ou une conjonction de longs-métrages. C’était à la fin des années 90, cela j’en suis certain… et en jetant un œil à sa filmographie, je serais tenté de penser que cela date de 1998 ou 1999, quand Quaid était au creux de la vague et ne tournait pas ses meilleurs films. Peut-être en avais-je en même temps découvert de plus vieux à la télé, ceux de sa grande époque, L’étoffe des héros, L’aventure intérieure, The Big Easy… toujours est-il que depuis 2000, je n’ai jamais raté un film dans lequel figurait Dennis Quaid au cinéma. Parfaitement, même les nanars comme Les cavaliers de l’Apocalypse ou Une famille 2 en 1. Et ce dernier n’était sorti qu’en VF aux Montparnos, et c’est là-bas que je l’ai vu. A une époque j’achetais même tous ses films en DVD, particulièrement ceux qui ne sortaient pas en salles en France, mais aujourd’hui je ne me vois pas acheter Soul Surfer, son film chrétien sur la jeune surfeuse s’étant fait mangé un bras par un requin qui vient de sortir directement dans les bacs.
J’aurais tout de même parlé au passage du personnage du meilleur pote très plouc mais très drôle campé par le jeune Miles Teller qui n’était pas loin d’être bouleversant dans RabbitHole il y a quelques mois. Je n’aurais pas mentionné grand-chose d’autre pour souligner l’apport cinématographique du film. J’aurais intitulé mon billet « Footloose : abysse cinématographique mais fascination culturelle », certains auraient pensé que je refaisais le coup de mon billet sur Roland Emmerich, à savoir voir midi à quatorze heures, et, et… Et non. Finalement j’ai commencé à parler de Dennis Quaid, et j’ai dérivé. Et maintenant, Footloose n’est plus dans l’air du billet. Ce n’est peut-être pas plus mal. Dennis Quaid m’a peut-être empêché d’écrire n’importe quoi. Et à la place m’a fait écrire un billet sur le billet que je n’ai pas écrit… Même moi je m’y perds. Aaaah, si seulement ce cher Dennis n’avait pas joué dans Footloose, je n’en serais pas là. C’est d’ailleurs sûrement le moment d’espérer que son prochain à sortir en France sera d’un autre calibre. Cela m’évitera bien des désagréments, non ?