Suzanne Collins, Hunger Games : vol. 3, la Révolte

Par Missmymoo @missmymoo
Suzanne Collins, Hunger Games (vol. 3) : la Révolte, éd. Pocket Jeunesse, 2011.
(titre original : Mocking Jay)


Si vous n'avez pas encore lu les premier et deuxième volumes des Hunger Games, je vous invite à vous reporter aux précédents articles sur ces ouvrages en cliquant sur les liens appropriés (attention, l'article qui suit vous révélera des éléments non négligeables de l'intrigue, que vous ne souhaitez peut-être pas connaître pour le moment).
Pour les lecteurs ayant achevé le second volume, aucune inquiétude à avoir, je ne gâcherai pas votre découverte du troisième livre : tous les faits cités ci-dessous ont déjà été porté à votre connaissance.
Le troisième et dernier volet de la saga the Hunger Games dévoile l'ultime bataille en vue de défaire la toute puissante autorité du Capitole et mettre un terme à sa perversion, incarnée par l'emblématique et malsain président Snow.
Les dernières pages du second volume des Hunger Games, l'Embrasement, avaient laissé le lecteur en suspend, Katniss Everdeeen brisant le champs de force de l'arène dans laquelle les tributs étaient retenus prisonniers d'un énième jeu machiavélique. La jeune combattante, en enfreignant une fois de plus les règles fixées par le Capitole, ne fit que renforcer l'emblême de la rébellion qu'elle incarnait depuis ses premiers jeux, grâce à la broche portant le motif du Geai Moqueur, dont elle ne se sépare jamais.  Une partie des tributs sont miraculeusement exfiltrés à bord d'Hovercrafts volés par le District 13, que tout le monde croyait détruit, mais qui survit en réalité depuis toute ses années sous terre, dans un bunker d'une ampleur indescriptible. 
Alors que les rebelles s'organisent au sein du District 13, sous l'autorité de la présidente Coin, Katniss Everdeen a bien du mal à se remettre de la récente destruction de son district d'origine, le Douze, où la majorité des habitants ont été exterminés, en représailles suite à son ultime affront lors des jeux. Seules quelques centaines d'entre eux sont parvenus à se réfugier dans les bois, grâce à l'aide de Gale, de sa mère et de sa soeur Prim. Le District 13 les a par la suite recueillis et intégrés au sein de sa population.
Katniss doit également accepter le fait que Peeta ne fut pas secouru par le District 13 lors de leur évasion de l'arène. Celui-ci, ainsi que d'autres tributs, fut fait prisonnier et manipulé par le Capitole pour incarner une voix dissonante de celle de Katniss, qui doit désormais revêtir les habits du Geai Moqueur lors de spots de propagande diffusés sur les ondes du Capitole et dans tous les Districts de Panem. La population est à présent appelée à prendre les armes et à mener l'ultime combat afin de défaire Snow de sa toute puissance et rétablir l'équité au sein des Districts. 
Cet ouvrage tant attendu m'a toutefois paru bien différent des deux précédents. L'action m'a semblé trop distillée, l’enchaînement des évènements se faisant souvent désirer, remplacés par de longues introspections du personnage principal, des descriptions interminables de ses sensations et sentiments face à la situation à laquelle elle doit faire face. Des éléments certes nécessaires aux vues des épisodes que l'héroïne a traversé, mais ralentissant considérablement le déroulement de l'histoire.  Le "grand final" de la saga m'a également déçu. Sans dévoiler tous les secrets du livre ni ruiner votre lecture, je dirais en quelques mots ceci :  Le grand dilemme instauré par l'auteur, plaçant Katniss dans une situation délicate en ayant à choisir son grand amour entre Gale, le compagnon de chasse, et Peeta, le boulanger et coéquipier dans l'arène, fut tant exploité au fil des trois volumes que l'issue proposée par Suzanne Collins me paraît bien simpliste. Peut-être est-ce mon côté fleur bleue, peut-être aurais-je préféré une explication plus fournie du choix ultime de Katniss que celle qui nous est finalement dévoilé.
En bref : On reste sur sa faim, avec un sentiment de travail baclé. Dommage pour une trilogie qui s'annonçait dès les premiers chapitres sous les meilleurs augures...  Mme Collins, si vous lisez ces lignes (qui sait, l'espoir fait vivre), serait-il possible de créer une fin alternative pour cette série ? Non, vraiment ?.... Tant pis... On aura néanmoins essayé !
Ma note pour ce livre (entre 1 et 5 étoiles) :