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Omégas 3 : dans les aliments, pas ailleurs

Publié le 29 décembre 2011 par Dary

 

Omégas 3 : dans les aliments, pas ailleurs

Manger des poissons gras comme le maquereau, la sardine, le saumon… c’est bon pour le cœur. Et ce n’est pas une légende. « Intégrés dans un régime sain et équilibré, ces aliments sont généralement associés à une réduction du risque de mort subite chez l’adulte, ou de mortalité par maladie des coronaires » a rappelé le Dr Peter R. Kowey devant les membres de l’American Heart Association réunis à Chicago. « En revanche, prendre des oméga 3 sous forme de médicaments fabriqués avec des huiles de poisson, cela ne sert à rien ».

Avec ses collègues de la Division des Maladies cardiovasculaires au Jefferson Medical College de Philadelphie, Peter Kowley a très sérieusement étudié la question. Plus de 660 patients –des hommes pour 61% d’entre eux – ont été recrutés auprès de 96 services différents, et suivis de novembre 2006 à janvier 2010. Tous souffraient de fibrillation auriculaire – c’est le trouble du rythme le plus fréquent – et l’objectif était de déterminer si la prise de « médicaments » à base d’omégas 3 pouvait empêcher ou réduire les épisodes d’arythmie.

Pas de chance… « Notre découverte principale » a expliqué Peter Kowley devant ses collègues, « c’est justement que l’huile de poisson ne fonctionne pas. Dans la vaste majorité des cas, la prise de ces médicaments n’a rien apporté. En l’absence de tout élément de preuve en faveur de cette approche, il vaut donc mieux ne pas prendre ces médicaments. Ils ne sont pas nécessaires et constitueraient une dépense inutile ».

Ce n’est pas la première tentative pour imposer ce genre de « médicament ». Il y a quelques années de cela, l’un d’entre eux avait même été pris en charge par l’assurance maladie. Cette expérience sans lendemain n’a pas empêché le lancement de différentes études pour établir leur efficacité.

Contre la migraine, puis à nouveau contre les troubles cardio-vasculaires. Mais que cela ne nous fasse pas oublier que les omégas 3 – et leurs cousins oméga 6 – sont disponibles sous une forme alimentaire directement assimilable. Et que l’important, c’est l’équilibre entre ces deux variétés d’acides gras essentiels.

Source : l’American Heart Association (AHA) Chicago, 14-17 novembre 2010 –JAMA, 2010 ; 304 (21) : doi :10.1001/jama.2010.1735, Published online 15 november 2010

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