Sébastien Bourdais a beau avoir quitté les paddocks de Formule 1 depuis 2009 et son éviction de chez Toro Rosso, il ne garde pas moins un œil avisé sur l’évolution de la catégorie reine du sport automobile et la situation des pilotes français.
Après un passage à vide de deux ans, la France peut de nouveau lever l’étendard. Elle comptera en effet au moins deux pilotes tricolores en Formule 1 en 2012 : Charles Pic ayant été confirmé chez Marussia et Romain Grosjean chez Lotus, alors que Jules Bianchi, Jean-Éric Vergne et Nathanaël Berthon sont eux aussi en course pour trouver une place de titulaire ou d'essayeur.
Pour Bourdais, il faut donc ramener les pilotes français sur le devant de la scène, car certains ont un très bon niveau, et il faut surtout faire cesser ce qu'on appelle de plus en plus la "psychose de l’anti-français". En effet, pour lui, l'absence de français en F1 ces dernières années était plus un phénomène de mode : "Ce n’était pas une baisse de forme, mais plutôt un phénomène de mode. Des opportunités se créent avec certaines générations mais pas avec d’autres. Je crois qu'il y a aussi eu des changements de mentalités. On a des pilotes de renommée qui aident maintenant enfin les français à accéder au plus haut niveau, mais ça n’a pas toujours été le cas." a-t-il confié, se référant à l'ex-pilote Toyota, Olivier Panis, qui est aujourd'hui le manager de Charles Pic. "Un moment, il faut arrêter de se lamenter et faire ce qu’il faut pour que ça aboutisse car ça n’arrive jamais par hasard. Il faut continuer à montrer que les pilotes français n’ont rien à envier aux autres et en finir avec cette psychose de l’anti-français."