En cette fin d’année, la ville deLille est en fête : marché de Noël, grande roue, décorations lumineuses…de quoi attirer des touristes. Au hasard d’une promenade dans la capitale desFlandres, je les ai observés et écoutés. Extraits :
Un homme se fait photographier par sacompagne, près de la grande roue de la Grand Place, vérifie rapidement sur l’écrannumérique si le cliché est correct, puis déclare à sa compagne/épouse : « Bon,c’est bon, maintenant, on va photographier le Carlton. »
Pour rappel, le Carlton n’est pas unédifice à visiter à Lille. C’est juste un hôtel comme un autre. Sinon, vouspensez bien que l’Office du tourisme aurait exploité le filon !Dans une rue, à quelques encablures dela Grand Place, quatre personnes forment un cercle sur le trottoir, tel uncordon de sécurité. Les passants ralentissent le pas, contournent le blocus, etcertains osent jeter un œil pour analyser la scène. Les vigiles du joursemblent anglais et font signe aux piétons de continuer leur route. Alors que j’approche,un des anglais me désigne le trottoir du doigt en proclamant un « Becareful ! » compréhensible, même si on a un niveau d’anglais de collège. Ausol, une crotte de chien toute fraiche attend que le cinquième acolyte neramène un sac. Moralité : les touristes sont plus propres que les autochtones.
Enfin, il y a ceux qui restent plantésbenoîtement devant une rangée de V’Lille (système de vélos de location lillois),et qui, au bout de dix minutes qui paraissent une éternité, ont uneillumination et s’écrient : « Aaaaahhh… c’est comme les Vélib à Paris !Waouh ! ». A ceux-là, je n’ai pas osé leur montrer notre métro sanschauffeur, ils étaient déjà suffisamment sous le choc comme ça. test