L'Europe et la Suisse et son franc qui s'apprécie face à l'euro et au dollar sont en fait les gentils contributeurs des coûts de la guerre en Irak et des fantaisies coûteuses des excès américains sur le marché immobilier. En fait, nous payons deux fois, grâce d'abord aux manipulations américaines sur le dollar et grâce ensuite aux bons soins de nos chers banquiers qui avaient intelligemment investi dans des instruments à risque subtilement baptisés subprimes ou encore "crédits structurés".
En fait de structure, on peut constater qu'elles reposaient sur du sable et qu'elles coûtent des montagnes en termes de baisse du pouvoir d'achat en Europe (Allemagne et France notamment) et en Suisse ainsi qu'en terme de croissance qui va inévitablement stagner de façon misérable en 2008.
Pendant ce temps, Sarkoléon le mal aimé vénère littéralement Bush et les politiques suisses de droite veulent des accords économiques directs bilatéraux avec les USA. Quand donc comprendra-t-on que les USA sont en guerre, mais en guerre économique aussi et qu'on ne traite pas avec l'ennemi en lui baisant les pieds mais en lui posant aussi des conditions, voire même quelques conditions drastiques. Bien sûr qu'ils sont forts ces américains, mais ils dépendent des plus en plus de leurs créanciers chinois et … sigapouriens (tiens on les retrouve ceux-ci).
C'est donc vraisemblablement vers des alliances politico-économiques transparentes avec certains pays émergents que passe un rééquilibrage nécessaire du pouvoir et des influences économiques et politiques au niveau mondial. Et non pas par des sortes de mini-mesurettes anti-européennes à la Hans-Rudolf Merz qui ne voit politiquement pas beaucoup plus loin que la frontière du demi-canton de Nidwald par beau temps.