Sur Canal Jimmy, Guy Carlier évoquait, hier soir, les principales manipulations dont l'opinion publique a été victime dans tous les domaines au cours des années récentes. Certaines séquences ont été plus fortes que d'autres. Dans le domaine sportif, les déclarations de Richard Wirenque, lorsqu'il était équipier chez Festina, sont demeurées célèbres tant il mentait et mentait encore avec un aplomb formidable sur le dopage érigé en système dans cette équipe cycliste.
J'ai retenu une autre séquence, bien plus dramatico-comique, celle de Georges Bush, président des Etats-Unis mimant (avec humour !) la recherche des armes de destruction massive dans son bureau ovale à la Maison blanche. Il est au micro. Il commente les images qui se veulent drôles et précise : « sont-elles là ? Non. Sont-elle par ici, non plus ! » et son public de s'esclaffer, de rire à gorge déployée comme si la guerre en Irak n'était qu'une promenade de santé. Avec les morts irakiens, les morts américains, et les dix années passées en Irak, la guerre d'Irak a démontré sa totale inutilité et le parfait cynisme des hommes politiques américains usant d'un mensonge énorme pour éliminer Saddam Hussein.
Il en va de même en Afghanistan. Sous prétexte de lutter contre le terrorisme et AlQaïda, des milliers de soldats alliés occidentaux sont sur le sol afghan depuis des années. A ceux qui reprochent, comme l'UMP le fait de temps à autre, à Lionel Jospin d'être à l'origine de l'intervention française là-bas, l'ancien premier ministre répond qu'il n'a jamais donné son accord à l'envoi de troupes au sol mais qu'il a simplement autorisé les missions aériennes.
L'Afghanistan est devenu un théâtre conflictuel où l'armée française doit, c'est ce qu'on dit, contribuer à la formation de l'armée afghane. En réalité, les opérations de surveillance et de sécurisation des zones créent un danger pour les militaires français dont deux d'entre eux viennent de mourir sous les balles d'un soldat en uniforme…Il est plus que temps de mettre un terme à cette guerre où la France n'a rien à faire sinon à assister l'Amérique dans une forme d'impérialisme qui ne dit pas son nom.