- Nouveau record de chaleur en France pour 2011
Dans son bilan provisoire, Météo France annonce que 2011 aura été l’année la plus chaude depuis le début du XXème siècle (et les premiers relevés météo), avec une température moyenne de 13,6 degrés (soit 1,5 degré au dessus de la moyenne 1971-2000).
Pour rappel, le précédent record était détenu par l’année 2003 (année de la canicule) et des températures à 1,3 degré au dessus des normales.
Ce record s’explique par l’enregistrement de températures supérieures à la moyenne pour l’ensemble des mois de l’année 2011, excepté au mois de Juillet qui, à l’inverse des autres, fut le plus froid de ces 30 dernières années avec des températures inférieures de 1,3 degré par rapport aux normales saisonnières.
En revanche, le printemps et l’automne ont été particulièrement chauds. Le mois d’Avril, par exemple, affichait des températures de 4 degrés supérieures aux normales saisonnières. Le mois de Novembre, quant à lui, fut le plus doux depuis 1900, avec 3 degrés au dessus des normales saisonnières, il détient même la deuxième marche du podium après le mois de novembre 1994.
Le mois de décembre devrait suivre la même tendance, puisqu’on enregistre des températures pour l’instant supérieures de 3 degrés à la moyenne saisonnière. Les prochains jours ne devraient pas inverser cette tendance.
- Une année chaude et sèche
Les précipitations ont été particulièrement faibles cette année avec un déficit pluviométrique de 20% à l’échelle du pays.
Ce printemps a été le plus sec depuis 1959, même si on observe des disparités entre les régions. En effet, les régions du Sud ont connu des précipitations égales ou supérieures à la moyenne, contrairement à l’Ouest et au Nord de la France.
- Données mondiales
Lors du sommet de Durban sur le climat, l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) avait déjà présenté un bilan provisoire de l’année avec des températures record. L’organisation annonçait que 2011 entrait dans le top 10 des années les plus chaudes depuis 1950.
Au niveau mondial, l’OMM affichait une hausse de 0,4 degrés. Cette hausse, moins spectaculaire que pour la France, s’explique. Selon Dominique Raspaud, prévisionniste à Météo France : «Tout le pourtour de l’océan Pacifique a été affecté cette année par le phénomène la Niña, qui a toujours un fort effet de refroidissement».
L’OMM ajoute que «les treize années les plus chaudes ont eu lieu durant ces quinze dernières années, depuis 1997».
- Avis Sequovia
Si 2011 est l’année la plus chaude depuis le début du siècle dernier, l’année 2010 était en revanche l’une des années les plus froides de ces deux décennies. Les données climatiques doivent donc être étudiées à long terme. Les données de l’OMM sur ces quinze dernières années sont plutôt alarmantes et confirment la tendance déjà établie du réchauffement climatique et tombent à point nommé deux semaines après la clôture du sommet de Durban et ses résultats mitigés.
Même si ce bilan ne prouve pas la cause anthropique du réchauffement climatique, il permet de relancer le débat. On peut tout de même noter qu’en parallèle de la hausse des températures, on constate aussi ces dernières décennies une hausse de la concentration en GES dans l’atmosphère.