Far-west, carnet de voyage sonore - luc ferrari

Publié le 29 décembre 2011 par Desartsonnants

LUC FERRARI

Far​-​West News nº 3

En cette toute fin d'année 2011, dans les soubressauts d'une actualité bien morose, pour ne pas dire inquiétante, je voudrais partager un beau voyage sonore avec les lecteurs écoutants de Des Arts Sonnants. C'est celui d'un musicien qui a toujours eu les oreilles grandes ouvertes sur le Monde, et qui l'a souvent recomposé à sa façon, griffé par l'envie de voyages qui collait à la peau de ce globe-trooters en permanence déraciné, bien que fortement attaché à ses cultures originelles.

Ces voyages qui mêlent l'ici et l'ailleurs, le je et l'autre, l'exotique et l'universel, le son aux silence, le rêve à la réalité, constituent des carnets de notes sonores d'une grande beauté, comme ceux qu'un explorateur croqueur de paysages couvrirait sur son carnet à dessein.

C'est toute l'humanité de l'homme dans ses contacts avec les territoires traversés, les hommes rencontrés, micro en main, qui se diffuse dans ces quelques minutes d'un Far-West made in Ferrari, à la fois  plus vrai que nature et des plus personnel.

Peut-être aurez-vous compris que je suis un inconditionnel admirateur de Luc Ferrari, et que lorsque je m'interroge sur la question du paysage sonore, il représente pour moi un jalon incontournable, une magnifique source pour nourrir la pensée et l'oreille aux bruissements-même de la vie.

"...Prescott ressemble un peu á une ville européenne. Il y a des rues, on peut y marcher à pied. Il y a même des gens qui se promènent, certains sont assez percing. Ici on peut dire que l’on a une meilleure intelligence avec la population qu’à Paris, oú le moindre coup d’oeil est considéré comme une agression. Aux alentours, c’est le désert, il n’y a pas un minimum de mer à l’horizon, y compris 2000.
Monika est de plus en plus présente à la Télé, elle est aussi de plus en plus grosse. Je pense que si j’étais elle, je ne me baladerais pas en short. Justement le lendemain elle est en short. Clinton a les traits tirés. On dirait qu’il va bientôt y avoir des frappes.
Je suis habitué au désert, une voiture toutes les heures, ça va. J’exagère.
En arrivant à Los Angeles je suis terrifié. Il y a des voitures partout. Nous descendons au début de Welshire Boulevard, l’hôtel est à l’autre bout, mais au moins c’est la bonne route.
Une heure après on roule encore.
On sait que la civilisation est là à quelques signes caractéristiques, il y a des buildings, des maisons qui ne sont pas sur roulettes, même des gens habillés en costume, des femmes élégantes et maquillées, un piano bar qui joue post-moderne.
Des amis nous emmènent vers les nuits folles de Los Angeles.
Je continue mes enregistrements.
J’irai jusqu’au bout du voyage..."

Luc Ferrari

Sources de cet article le blog de Radioartnet

Far-West News nº 3

Le site de Luc Ferrari

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