Je ne suis pas une familière des romans de Conan Doyle. J’ai lu dans ma jeunesse les principaux romans et nouvelles, qui comptent dans la culture générale européenne, et sont sans aucun doute à l’origine du développement extraordinaire du roman policier avec personnage récurrent, je devrais même dire du « couple » d’un inspecteur ou détective et de son faire valoir. Mais après avoir vu au cinéma ou à la télévision d’innombrables adaptations plus ou moins fidèles, je me suis lassée. Ainsi, ce livre, présenté comme un événement, m’a attirée.
Le style en est fluide et agréable, l’intrigue tout à fait huilée. En fait, deux histoires s’entrelacent pour se rejoindre dans les dernières pages, donnant la clé de l’ensemble du mystère. De manière évidente, les déductions de super-Sherlock ne sont assises que sur des observations et une grande culture, et non sur les éléments scientifiques que nous connaissons aujourd’hui. Ainsi, dans ces romans anglais classiques, on retrouve souvent des usurpations d’identité, des travestissements – ce dont Sherlock Holmes s’est fait une spécialité – tous éléments provoquant la surprise de la découverte, impossibles aujourd’hui avec les moyens modernes d’investigation et d’identification des personnes.
La maison de soie est un roman qui se lit rapidement et « vous en donne pour votre argent ». Sa principale qualité est la description très réaliste des bas-fonds de Londres, et de pratiques déjà présentes à la fin du XIXème siècle … et qui existent aussi de nos jours. Cependant, il ne faut pas en attendre davantage qu’un plaisir fugace, qui ne laissera pas au lecteur un grand souvenir. Mais certainement de solides droits d’auteur à l’écrivain et à son éditeur !
La maison de soie, roman d'Anthony Horowitz, chez Calmann-Lévy, 359 p. 16€