Ce ne sont pas en ces quelques lignes que je pourrais résumer l’année chaotique qu’a subit Catwoman en 2011. Car c’est à n’en pas douter l’une des pires années que cette héroïne (pourtant riche et pleines de ressources scénaristiques) ait pu vivre dans toute sa carrière. Entraînée dans un caniveau par Greg Horn dans sa fameuse illustration qui a fait couler beaucoup d’encre, exploitée en tant que “femme libérée” au sein des New 52, se pose ici vraiment à son sujet la question de quelle image doit-on ou peut-on avoir de ce personnage. Et ainsi parmi les débats existentiels du genre “l’oeuf ou la poule” un autre pourrait avoir lieu sans que jamais on ne puisse trouver une réponse satisfaisante : Qui est Catwoman ? Un fantasme SM, un symbole de l’émancipation de la femme, ou au contraire celui de la femme objet là où l’on voit bien que le terme de femme libérée n’a pas du tout le même sens pour tout le monde. Au delà du personnage, qui à la base était vêtu d’une robe de soirée aux couleurs du Joker et qui a carrément pendant un temps porté un gros masque à tête de chat (plus glamour que ça tu meurs) c’est sans doute l’image de toutes les héroïnes de comics que ses déboires reflètent. Et tout ça en 2011.