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Notre nom propre c'est nous-même.

Publié le 28 décembre 2011 par Chevalierbrigand

Voici ce que dit Eusèbe Salnerte dans un ouvrage fort intéressant:

« Notre nom propre, c'est nous-même. Dans notre pensée, dans la pensée de ceux qui nous connaissent, rien ne peut en séparer notre être; on le prononce, et, soudain, blâme ou éloge, menace ou prière, haine ou affection, c'est nous qu'atteignent les idées et les sentiments que l'on y attache».

A partir du X ième siècle, l''identification des personnes par les seuls noms de baptême ne permettait pas d'éviter les confusions homonymiques, aussi fut-elle progressivement complétée, par un surnom faisant appel à la topographie, aux noms de saints, aux métiers ou aux aspects physiques et comportementaux.

Ordinairement, l'enfant prenait le nom de son père, en l'accompagnant d'un surnom qui put permettre de le distinguer des autres membres de la famille. Car il ne suffisait pas d'être nommé, il fallait encore qu'on put reconnaître à quelle famille il appartenait. Le caractère héréditaire du surnom ne devint courant que vers le XV ième siècle.


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Quelques syllabes, suffisent néanmoins pour réveiller inévitablement le souvenir de cet homme, l'ancêtre de nos pères, celui de son aspect physique, de son caractère moral, des actions et des événements de sa vie.

Il n'était pas rare de trouver, à cette époque, dans le même acte, des orthographes différentes pour un même nom de famille, suivant la transcription phonétique qu'en faisaient les vicaires et au gré de la fantaisie des curés. Dans les documents du XVième siècle et du début du XVI ième, tous transcris en latin jusqu'à l'ordonnance de Villers-Cotterêts de 1539, le patronyme SAUT s'écrivait SAULT.

Il découle du nom latins SALTUS

Le Saltus etait pour les Romains et les Gallo-Romains une terre non cultivée ou sauvage, un espace plus ou moins boisé, vouée à l'élevage ou plus précisément au pacage.

Dans le paysage rural, le saltus se distingue de l'ager, le champ cultivé et la silva, la forêt seigneuriale ou monastique.

Un saltus pouvait être offert aux légionnaires romains en fin de carrière. Ceci a fait partie du processus de colonisation et romanisation de terres de l'Empire romain.

Ce n'est que à partir de 1624 que la forme SAUT s'établit définitivement.



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