Ces douze derniers mois sont sortis des centaines et des centaines de disques différents, dont on a pris le temps d'écouter qu'une partie. Exercice traditionnel de la fin d'année, voici le classement des 50 albums qui m'ont le plus accompagné tout 2011 (pas des meilleurs donc), avec sans surprise une forte dominante pop-rock. On ne se refait pas.
Bonne écoute,
KidB
16 : Wu Lyf - Go Tell Fire
To The Mountain
La relève britannique a déjà ses armes bien affûtées pour faire rapidement oublier ses aînés. Parmi les groupes les plus prometteurs, la bande de Manchester Wu Lyf (pour World Unite Lucifer Youth Foundation !). Leur premier album, Go Tell Fire To The Mountain, offre une parfaite collection de chansons rock aux étonnantes structures alambiquées sublimées par un trio de voix rocailleuses qui prennent aux tripes. A la fois, lunaire et bien terrestre, Wu Lyf regarde haut, les pieds parfaitement plantés dans la boue.
17 : Ghostpoet - Peanut Butter Blues and Melancholy Jam
The Streets peut prendre sa relève tranquille, le rap britannique tient en Ghostpoet un héritier d'avenir. Son premier album Peanut Butter Blues & Melancholy Jam pose son flow profond et teinté d'angoisses sur des beats sombres. L'ambiance n'est ni à la fête ni à la rage mais à une forme d'inquiétude latente, parfaite bande-son d'une époque désenchantée mais pleine de ressources créatives. Le son des années 2010.
18 : Girls - Father, Son, Holy Ghost
Plein d'allant, leur premier album, Album, sorti en 2009, nous avait charmé. Deux ans plus tard, Girls remet ça et ne nous déçoit pas. Father, Son & Holy Ghost a ce son délicieusement rétro sixties tout en restant moderne. Le duo de San Francisco reste fidèle à une certaine idée du romantisme pas nunuche pour deux sous et d'une fougue juvénile qui ne fait jamais défaut ("Die"). Dur de rester insensible plus longtemps.
19 : Destroyer - Kaputt
A l'heure où une bonne partie de la pop moderne ne jure que par les guitares, les machines, les claviers, les Canadiens de Destroyer menés par Dan Bejar ajoutent à cette palette déjà parfaitement maitrisée une touche smooth jazz légèrement surannée à l'aide de saxophones et trompettes. Mais on ne trouve ici nulle trace de kitsch ou de second degré, plutôt la quête d'un son tout en douceur apaisante. Un romantisme revigorant.
20 : Yuck - Yuck
Cette année, il a fallu la fougue de quatre jeune londoniens pour ressusciter l'énergie de l'indie rock américain du début des années 90. Yuck alterne ainsi tubes musclés dévalant les pistes à toute vitesse à coups de bons riffs et les plages plus romantiques. Le son de guitare rappelle Sonic Youth, Pavement… Bref, le combo né des cendres de Cajun Dance Party connaît ses classiques. "Get Away" surtout offre une ouverture de toute beauté.