Beverley Knight

Publié le 27 décembre 2011 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Categories: Chroniques CDs

POP-SOUL - Les reprises sont de plus en plus en vogue et une belle façon de rendre hommage aux influences d’un artiste. Beverley Knight, abonnée aux récompenses en Angleterre depuis plus de 10 ans, brillante voix Soul, propose un album impeccable et subtil, avec un seul petit bémol sur un titre des Young Disciples… Mais, honnêtement, Knight s’en tire haut la main (de maître).

Auteur, chanteuse et productrice de Soul et R&B anglais, abonnée aux distinctions (Brit Awards, MOBO Awards, etc.), Beverley Knight possède une sublime voix et une présence magnifiée par sa grâce naturelle. A la tête de six productions musicales étonnantes, Beverley Knight se lance dans un album de reprises particulièrement brillant. Il regroupe des titres allant de la fin des années 70’s aux 90’s, avec des artistes tels que Soul II Soul, Freeez, Princess, Roachford, Jaki Graham et George Michael. Chacune des reprises est d’un point de vue vocal impeccable, Beverley Knight étant d’un niveau nettement supérieur à la moyenne. SOUL UK réunit donc le meilleur de la Soul pop made in Britain des trente dernières années. De ce point de vue, SOUL UK est remarquablement efficace et percutant.

Dès "Fairplay" (Soul II Soul), la voix Soul et jazzy de Knight fait l’effet d’une bombe ; Que dire de la reprise de Junior Giscombe, "Mama Used To Say" qui est d’une douceur à pleurer. Le rythme s’accélère aussi dans deux titres magistraux "Southern Freeez" (Freeez) et "When You Gonna Learn" (Jamiroquai). Le premier est à la fois punchy et d’une rythmique d’enfer, et le second donne une autre dimension à l’original. Pour ceux qui n’ont jamais écoutés Princess (produite par Stock, Aitken & Waterman, ce qui n’est pas – vraiment ? – une tare en soi !) et son "Say I’m Your Number One", la reprise de Knight leur donnera envie de se procurer l’original. C’est divin, embelli par chaque note. Quelle ballade !

Tant de louanges… Cela peut paraître suspect, mais, heureusement, un seul bémol vient contrebalancer l’opus. La version acid-jazz de Young Disciples "Apparently Nothin’’ n’est pas mauvaise, au contraire, mais est finalement sans surprise (à part l’excellent rap inclus). Cela n’apporte rien de plus à la version initiale. Elle arrive au beau milieu de l’album comme un petit accro sans importance.

‘There’s Nothing Like This’ (Omar) est plus lente, plus Soul, et plus sublime que l’originale. La voix de Beverley Knight est émouvante de maîtrise. Personnellement, mon coup de cœur va la perle Soul qu’est "Always And Forever" (Heatwave). Pourtant, je n’aime pas ce genre de guimauve. S’ouvre alors les cinq plus impressionnantes reprises de l’album. De la très rythmée et dansante "Don’t Be A Fool" (Loose Ends), en passant par le profond tourbillon sur "Round And Around" (Jaki Graham), rien n’égale "Cuddly Toy" (Roachford) dont les cuivres sont prodigieux."Damn" (Lewis Taylor) est à la fois doux, sucrée et sexy (comme son interprète). La dernière chanson "One More Try" laisse un sentiment insolite. L’originale susurrée par George Michael était déjà un classique mais ce petit frisson digne d’un coup de foudre (littéralement !) sur celle-ci ne peut pas laisser indifférent… C’est rare de tomber amoureux d’une chanson.

Cet album devrait, en définitive, s’appeler, tout simplement, THE UNION JACK tant il est  une ode à la musique, l’âme, la culture et l’influence qu’à l’Angleterre sur le monde depuis des décennies (soyons modestes, évitons de mentionner des siècles !). Et Beverley Knight s’approprie cet héritage impeccablement. A écouter absolument !