Washington et Bruxelles ont lancé hier, de concert devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC), une procédure juridique à l’encontre de Pékin, reprochant aux autorités chinoises d’empêcher l’accès direct des agences d’information financière à leurs clients.Ainsi, pour offrir leurs services, la britannique Reuters, les américaines Bloomberg et Dow Jones et, dans une moindre mesure, la française AFP sont obligées de passer par le Service chinois d’information économique (CEIS), à la fois organe de régulation nationale et succursale de la très monopolistique agence Chine nouvelle. Pour ne rien arranger, cette dernière vient de lancer un service commercial de fourniture d’informations financières, qui concurrence directement les opérateurs étrangers.
« Les règles en vigueur en Chine représentent un obstacle sérieux aux activités [des agences étrangères] et empêchent le bon fonctionnement et la transparence des marchés financiers chinois » , a déclaré la Commission européenne.
Lu dans L’Europe et les États-Unis assignent Pékin sur l’information financière, dans Le Figaro Economie du 04 mars 2008