Je démarre par la plus triviale, qui m'a tellement turlupinée que j'ai fini par zapper le film : pourquoi Aladdin n'a-t-il pas de téton ?
La preuve, en image, il a bien des pectoraux bien dessinés mais pas l'ombre d'un mamelon en dessous. A-t-on jugé obscène chez Disney de faire figurer sur un héros pour enfant un tel détail anatomique ou tel Kyle XY, qui est dépourvu de nombril, Aladdin est-t-il doté d'une particularité physiologique étrange ? Je l'ignore, mais je l'avoue, ça continue de m'inquiéter.
Pourquoi les américains se sentent-ils obligés de doter le Père Noël d'une famille ? Dans tous les téléfilms à base de mère Noël, de « fiancée pour Noël » ou de « fille du Père Noël » (1 et 2), ce cher Santa Claus vieillit et entend bien laisser les clés du Pôle Nord à son fils, s'il se trouve une femme, ou à sa fille, si elle cesse d'être une working-girl sans cœur pour se laisser submerger par l'esprit de Noël. Dans mon esprit d'enfant, le Père Noël est immortel et célibataire (il vit avec des rennes et des lutins...). Il n'entend pas prendre sa retraite car son sacerdoce est de livrer une fois par an des cadeaux partout dans le monde.
Dans l'échelle de la gravité, je monte d'un cran. J'avoue, que j'ai perdu une part de ma légèreté et de mon humour à force de me gaver de séries américaines. En regardant « le père Noël est une ordure » le film, je me suis donc demandé quel était le pourcentage de chances pour que la petite équipe d'assassins de Détresse Amitié échappe à la prison. Une fois la disparition du réparateur d'ascenseur signalée, il ne faudra pas longtemps à la police pour se rendre dans les locaux de l'association et trouver une porte criblée de balles. Dans le même temps, au zoo, les soigneurs tireront du repas habituel des fauves des os apparemment humains. La « Bones » locale reconstituera le corps et l'identifiera en deux temps, trois mouvements. Quant aux traces de sang, je vous laisse imaginer ce qui peut rester dans la camionnette.
Je sens que Félix va tomber pour meurtre...
Mon avant-dernière question me turlupine depuis au moins 25 ans : mais qui peut bien être le père du bébé de Marie-Thérèse qui n'a pourtant jamais couché avec un garçon « j'vous l'jure » ? J'évoque évidemment le très, très culte « la vie est un long fleuve tranquille », qui me donne envie à chaque fois de piquer une tête dans la Deûle.
Enfin, je ne souhaite pas que ma dernière interrogation trouve une réponse. Je n'ai en effet pas vraiment envie de savoir ce que Bob Harris peut glisser à l'oreille de Charlotte à la fin du génialissime « Lost in translation ». Nous avons longuement débattu hier avec ma femme du réalisme ou non du fait qu'ils ne couchent pas ensemble et de savoir lequel des deux désire le plus l'autre.