A Lonely Place to Die // De Julian Gilbey. Avec Melissa George, Ed Speleers et Eamonn Walker.
J'ai entendu parlé de ce film lors du premier festival du film fantastique de Paris (et en bien). Et je dois avoué que je ne suis pas déçu d'avoir vu ce film, malgré une seconde partie bâclée par
un scénario qui veut trop en faire avec un sujet pas mauvais et classique. Qui n'a pas déjà vu un film sur des personnages qui se retrouvent seuls en montagne vont se retrouver chassés. L'idée de
ce film était donc judicieuse, et l'exécution de toute la première partie du scénario était loin d'être bête. Placant petit à petit son histoire, et ses personnages de façon très organisée et
surtout bien foutue. Avec des scènes qui coupent réellement le souffle (notamment une scène de rappel en guise d'ouverture, ou bien une petite chute de pierre, la mort impromptue d'un personnage
comme ça au beau milieu du début du film, …). Il y a pas mal de moments que l'on attend pas, et pourtant on ne peut pas dire que je sois un grand fan de Melissa George (même si la dernière chose
que je l'ai vu jouée - The Slap - était excellent).
Cinq alpinistes grimpent dans les montagnes écossaises. Ils trouvent une jeune fille serbe enterrée dans le désert, et tandis qu'ils essayent de l'en sortir, ils sont pourchassés par les
ravisseurs.
Donc l'histoire de A Lonely Place to Die est bonne, mais vire au cauchemar une fois que tout le monde est sortie de la foret. OIl y avait moyen à faire quelque chose de bien plus passionnant
autour de la sortie de route des personnages, ou bien alors en les faisant rester dans ce monde hostile qu'était cette forêt. Impressionné je le suis par la droiture de la première partie du film
qui glacera même parfois le sens et réussira à donner au film une vie intéressante. D'autant plus qu'au fond, c'est bien écrit. Le problème c'est que le scénario rate la seconde partie. Comme si
tous les efforts avaient été mis dans la première partie. Il reste tout de même pas mal de mystère autour de l'histoire, et notamment cette petite fille, les ravisseurs, qui ne sont pas
explicitement expliqués. Même si la fin du film apporte quelques réponses, tout n'est pas limpides. Du côté du casting, on a donc Melissa George, convaincante ce qu'il faut dans son rôle de jeune
alpiniste qui se retrouve au beau milieu de tout ce grand bazar.
Cette dernière que j'ai vu récemment dans la mini-série The Slap où elle était excellente, ou encore dans Triangle (même son de cloche), a aussi quelques ratés à son actif, et ce A Lonely Place
to Die ne l'est pas. C'est donc déjà ça d'intéressant. Par ailleurs, le cast est complété par des acteurs et actrices britanniques que je ne connais pas du tout mais qui étaient pour la plupart
suffisamment convainquant pour que l'on garde une empreinte de leur tête. Ainsi, ce film raté sa fin, plongée dans un gloubiboulga de n'importe quoi. Un film qui veut trop en faire avec un sujet
intéressant et qui plonge dans le ridicule (la dernière scène est un des symboles de ce mauvais jeu). Au final, voilà un film à petit budget (4 petits millions) mais qui réussi suffisamment son
coup pour valoir le coup, bien que la seconde partie soit moins bien gérée et surtout moins passionnante.
Note : 6.5/10. En bref, un film très intense et très bon sur la première moitié, vraiment décevant sur la conclusion. Dommage.