Faces in the Crowd // De Julien Magnat. Avec Milla Jovovich, Julian McMahon et Michael Shanks.
Voilà le typique genre de film qui tente quelque chose sans y parvenir totalement. Faces in the Crowd est avant toute chose une idée judicieuse puisque l'histoire de cette jeune femme qui survit
à une tentative de meurtre et qui n'arrive plus à reconnaître les visages des gens qui l'entoure, c'est original et surtout, cela change des thrillers pathétiques et surtout écrits de façon très
automatique chaque année. Sauf que voilà, malgré une entrée en matière très intéressante pour ma part, mais dont l'exécution est trop brouillonne. Le film veut jouer sur plusieurs genres à la
fois et justement, à vouloir trop jouer il se perd dans un grand déballage de n'importe quoi par moment. Milla Jovovich, bien qu'assez moyenne comme actrice réussie tout de même à être
sympathique et pas trop décevante, de même que Julian McMahon qui se ridiculise avec un bouc mais dont la prestation reste potable. Le fait que le film joue avec plusieurs acteurs et visages
permet aussi de rendre l'ensemble un tantinet rythmé sans trop de problème.
Une femme survit à la tentative de meurtre d'un serial killer, qui lui laisse cependant d'importantes séquelles. Elle souffre désormais de prosopagnosie, un trouble de la reconnaissance et de
l'identification. Elle ne reconnaît plus les visages et doit refaire sa vie au milieu d’un monde devenu indiscernable. Pendant qu’elle essaye avec l'aide de la police d’identifier son agresseur,
ce dernier s'efforce d'éliminer l’unique témoin de ses crimes...
L'histoire de Faces in the Crowd n'est pas trop mauvaise car elle est bâtie sur un début sympathique et propice au thriller intelligent. Sauf que voilà, c'est un film qui navigue entre le
thriller (la partie la plus intéressante de ce film), la psychologie des personnages (très bas de gamme dans le film, avec une psychiatre pas vraiment intéressante et n'apportant aucune vraie
réponse cinglante) et la romance (ah oui, c'était logique qu'elle tombe dans les bras du flic, seul personnage qu'elle arrive a reconnaître parmi la foule). Ces trois pans d'histoire sont assez
mal gérés car ils se chevauche de façon très maladroite. On a pas l'impression de fluidité qu'un film bien foutu de ce genre aurait pu réalisé. Bien sûr, dans le genre ce n'est pas le pire film
que j'ai pu voir, et surtout, je ne me suis pas tellement ennuyé (sauf un peu au milieu du film quand l'histoire rame un peu pour trouver des réponses et qu'elle joue les facilités).
Le jeune réalisateur français Julian Magnat nous offre un film de stature de Direct-to-DVD ni plus ni moins. On ne peut pas dire qu'il est choisi des plans particuliers et qu'il ait donné un
quelconque style à ce qu'il nous raconte. La fin du film était pas trop mal foutue non plus bien qu'attendue. Il manquait tout de même un bon twist. Je pense d'ailleurs qu'il n'y a pas de gros
twist car le fait que les visages changes ne permet pas de nous surprendre (franchement j'aurais préféré que ce soit le petit ami plus que le coéquipier flic). Au final, Faces in the Crowd ne
mérite pas vraiment que l'on s'attarde dessus même si je ne le déconseille pas non plus. C'était très moyen. Mais surtout, j'étais parti pour regarder le nanar de l'année et finalement je ne suis
pas déçu. Il va peut être falloir que j'ajuste mon radar à gros nanars sans le sou. Bon certes, y'a des membres du cast qui cabotine énormément mais tout de même...
Note : 5/10. En bref, un film typique qui livre une entrée en matière intéressante mais dont le développement est bâclé.