C’est en 2008 qu’il fallait s’intéresser à l’emploi, pas 4 mois avant les élections présidentielles. En 2008, dans une économie à l‘arrêt, le gouvernement n’a pas voulu écouter nos recommandations, n’a pas estimé opportun de mettre en place un véritable plan de relance, ce qui a contribué à gripper encore plus notre économie. Dans le même temps, dans une économie en manque de confiance, au lieu de soutenir la consommation, véritable moteur de la croissance, le gouvernement a choisi l’austérité salariale. Le gouvernement en France n’a pas tenté de relancer notre économie et s’est contenté d’être le spectateur impuissant de ce qui s’apparente de plus en plus à un désastre social.
En proposant un sommet sur l’emploi en janvier, Nicolas Sarkozy essaie de masquer son échec sur le front de l’emploi. Les demandes anciennes et répétées des syndicats de voir organisé un dialogue social plus régulier, qui puisse réellement créer les conditions d’un débat serein sur l’emploi, n’ont jamais été entendues. Sans doute conscient des effets très négatifs des chiffres du chômage et de la précarité sur le comportement des électeurs, Nicolas Sarkozy redécouvre subitement les vertus du « dialogue social ».Seuls l’approche des élections et le bilan catastrophique du gouvernement le poussent finalement à réagir.
Les Français savent que la crise n’explique pas tout : la crise a eu un impact et les conditions économiques sont difficiles. Mais les Français sont conscients que face à l’ampleur des chiffres du chômage la politique menée depuis 2007 n’a pas réussi à protéger les emplois menacés par la crise. Bien pire, elle a contribué à les fragiliser. Ce n’est pas un mais trois problèmes qui ont rendu la situation de l’emploi intenable en France : une politique économique créatrice de chômage, des plans d’austérité incohérents, et le démantèlement du service de l’emploi en pleine crise.
Le gouvernement a subventionné l’effondrement économique de notre pays ! Le gouvernement Français continue de soutenir, au mépris de toute logique, la multiplication des heures supplémentaires effectuées par les salariés. La mesure a détruit 70 000 emplois selon l’OFCE. Ce dispositif fonctionne comme une machine infernale financée par l’argent du contribuable pour détruire l’emploi. C’est une mesure très coûteuse pour les finances publiques : plus de 4 milliards d’euros par an. L’Allemagne, dans le même temps, a dépensé 5 milliards d’euros pour financer massivement le chômage partiel. Résultat : alors que nos pays avaient le même taux de chômage avant la crise, le taux allemand s’est maintenu alors que le taux français approche désormais les 10 %.
Aujourd’hui, en enchainant les plans d’austérité sans cohérence ni vision le gouvernement continue d’agir contre la croissance et contre l’emploi ! L’OFCE, on estime que le coût social de la réduction des déficits a déjà coûté jusqu’à 1,5 point de croissance à la France depuis 2010. Alors que la France pourrait entrer en récession, que des industries ferment justement là où sont détruits ces emplois dont nous avons tant besoin et qui ont de nouveaux baissé au troisième trimestre de cette année, alors qu’il aurait fallu investir massivement dans des projets de relance ciblés, au contraire du Grand Emprunt qui n’a été qu’un saupoudrage d’argent public, la seule réponse du gouvernement à la crise semble avoir été un ensemble de plans de rigueur ! Cette rigueur n’aura comme unique conséquence que de plomber la croissance et donc l’emploi.