… histoire de vous rappeler les poèmes que, du temps des grandes heures, on devait apprendre par coeur ! « Ma belle Pannychis, il faut bien que tu m'aimes ;
Nous avons même toit, nos âges sont les mêmes.
Vois comme je suis grand, vois comme je suis beau.
Hier je me suis mis auprès de mon chevreau ;
Par Pollux et Minerve ! il ne pouvait qu'à peine
Faire arriver sa tête au niveau de la mienne.
D'une coque de noix j'ai fait un abri sûr
Pour un beau scarabée étincelant d'azur ;
Il couche sur la laine, et je te le destine.
Ce matin, j'ai trouvé parmi l'algue marine
Une vaste coquille aux brillantes couleurs ;
Nous l'emplirons de terre, il y viendra des fleurs.
Je veux, pour te montrer une flotte nombreuse,
Lancer sur notre étang des écorces d'yeuse.
Le chien de la maison est si doux! chaque soir,
Mollement sur son dos je veux te faire asseoir ;
Et, marchant devant toi jusques à notre asile,
Je guiderai les pas de ce coursier docile. »