Au-dessus du Parc de Belleville, à Paris, dans la rue des Envierges, il y a un lieu particulier, le Clan Destino. On y entre librement, on ne paye qu’en sortant. C’est la petite salle où Diego Stirman prépare ses spectacles et accueillait, ce soir-là, le Teatro Golondrino.
Où est notre Jojo Golendrini au début du spectacle ? Ne nous inquiétons pas, il sera à l’heure, même s’il est, trois minutes avant, introuvable. Il dort dans sa valise, son petit logis, et le réveil, fort peu sympathique, le sort du sommeil, tandis que s’endort un peu plus loin, dans une autre valise, un étrange personnage, mi-enfant, mi-patron de cirque, marionnette manipulatrice aux nombreux fils, lui-même réveillé plus tôt par ce même maudit réveil. Jojo Golendrini va vivre des aventures dangereuses. La première, Le sot de la mort, va lui faire risquer un plongeon périlleux dans un seau. Il est assez malin, Jojo, pour ne pas faire le saut. Mais nous sommes aussi inquiets qu’au cirque devant les acrobaties aériennes. Le rire viendra ici nous délivrer, rire de soulagement. Le deuxième épisode, Le saut del amor, nous présente le même Jojo, cette fois pris au piège de l’amour, du cœur brisé, de la lune tentatrice. Il y croit, le petit Jojo, il va y arriver, il va la séduire, celle qui papillonne autour de la lumière nocturne. Hélas, il se met en danger. L’amour imprime sur lui son sceau, et ça recommence toujours. Pas un mot, et tout est dit.
Des petites marionnettes pour deux fois une demi-heure de joie, d’émerveillement, comme certains cartoons peuvent nous en procurer. Et ce petit personnage, entre fourmi et chenille, prend place dans nos têtes. On ne pourra plus l’en déloger.
Une vidéo est visible en cliquant sur l'image ci-dessus.