L'idée de la planque est que l'on est peu exposé à la pression sur les objectifs, que les horaires sont plutôt cool, que la paie est correcte, que le "chef" est cool aussi et que le banquier serait content qu'on passe par son établissement pour un prêt immobilier.
Où est donc la planque ?
Une entreprise est composée de dirigeants et d'équipes, mettant tout en oeuvre pour assurer la pérennité de la structure. Selon des secteurs d'activité, comme la presse traditionnelle, certaines filières industrielles ou encore d'autres, cette question de la pérennité est différente; car pression concurrentielle forte, impératifs de compressions des coûts, appels à la délocalisation, gouvernance d'entreprise complexe, etc...
Selon les stades de développement de l'entreprise, il existe des challenges forts auxquels il faut faire face pour conserver ou même accroître sa compétitivité sur des marchés dynamiques, plus ou moins impactés par des changements environnementaux.
En revenant en arrière, qui aurait dit que Nokia serait en concurrence avec Apple sur le marché de la téléphonie mobile ?
Ensuite, d'un point de vue personnel, se dire que l'on cherche une planque c'est en partie désactiver les efforts d'auto-apprentissage en marge de son travail. Le jeu d'acquisition de connaissances et de compétences n'est pas fixe mais bel et bien dynamique ! C'est une démarche continue, alimentée par une compréhension profonde des enjeux économiques et une curiosité importante.
Penser planque va dans le sens de l'aversion au risque, de l'inertie et... de la paralysie une fois que les choses se corsent, que la météo change.
Un chef "cool" n'est pas un indicateur viable. Et si ce "chef" était amené à être remplacé par un "chef beaucoup moins cool" ? Pour aller plus haut... et si le nouveau PDG devait prendre des décisions radicales et entamer des suppressions d'emploi ? Et si l'opération de fusion de l'automne dernier, laissait place à un choc des cultures ?
Qu'en est-il de la contribution du chef pour mon développement professionnel et personnel ? Mon chef m'aide-t-il vraiment à progresser ?
Au-delà de cet aspect "Progression", je doute que considérer que l'on a un chef ou un boss est intéressant. Le rapport de subordination est maladroitement accentué. Un chef donne des ordres...
Il existe tout simplement un manager, et on ne doit pas tout attendre de lui.
Il y a cette part certes marginale d'auto-apprentissage, d'exploration perso, mais si importante et à absolument accroître en période de ralentissement économique; tout çà pour constituer un terreau fertile et planter des graines, qui permettront d'efficacement rebondir par la suite.
Pour ce qui est de l'accès à la propriété, il ne s'agit pas d'un but ultime, mais d'un moyen comme d'autres de constituer un patrimoine transmissible et sur le long terme.
4 messages importants :
- Ne comptez pas à 100% sur votre entreprise pour actualiser ou upgrader vos connaissances et compétences
- La bonne planque n'existe pas. C'est une illusion de confort ! Les trajectoires ne sont pas linéaires
- Les marchés sont mondialisés, dynamiques et les impératifs de renouvellement sont cruciaux pour la pérennité d'une entreprise
- Votre environnement professionnel va au-delà des murs de votre entreprise. C'est encore plus le cas dans un monde de plus en plus interconnecté