Le problème n’est pas tant les délocalisations qui touchent tous les pays (mêmes les émergents !) qu’une nation qui n’aime pas l’idée même de l’entreprise. Près de quarante ans de lavage de cerveau par un état providence et nourricier auront réduit l’économie à une horreur ultra libérale. Car, ce que les politiciens toujours enclins au changement déclaratif et peu actifs dès qu’ils sont assis sur les sièges du pouvoir, masquent derrière leur incantation du « fabriqué en France », c’est la réalité d’un pays qui dénigre l’entrepreneur, ses succès, ses fortunes, d’un pays qui étouffe l’économie sous des réglementations et des charges inflationnistes, d’un pays qui a peur de son ombre agitant le principe de précaution au moindre écart, d’un pays pour qui le risque doit être égal à zéro (les bénéfices aussi…), d’un pays dont le génie créatif s’égare dans les rodomontades d’un modèle social mortifère…
Ce n’est pas tant le « fabriqué en France » qu’il faut valoriser, c’est le « entrepris en France » pour favoriser cette part de génie, stimuler l’esprit d’entreprendre et montrer aux citoyens crédules que ce n’est pas le fantasme collectiviste de la relocalisation qui créera des emplois et de la richesse, mais un climat libérale pour laisser les innovateurs respirer et semer les idées de demain qui séduiront le monde entier.
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