Du fric, du fric !

Publié le 26 décembre 2011 par Dubruel


Nous sommes en juin 2017

Sur la pelouse

D’un parc des Princes

Quelque part en province

Où Sarqueci-quemi, Président

De l’archiduché

Des Branchais

Télévise

Un de ses courts

Discours

Visant à synthétiser les bêtises

Qu’il a très lentement

Imaginé

Pour redonner

Vie et santé

À ses électeurs de 2007.

En fait, c’est

Un premier début au commencement

De la formulation de ses petites réflexions

Relatives aux minuscules espoirs de réduction

Qu’il faudrait envisager pour réduire notre colossale dette.

Vous l’allez voir : ça c’est du management !

Faites donner tambours et trompettes !

Veuillez l’écouter maintenant :

« Sachant que 75% des lois

Sont imposées par Bruxelles

Sans que notre Assemblée s’en mêle,

J’ai un doute, ma foi

Sur l’utilité

De nourrir 500 députés.

Je pense que c’est trop cher, beaucoup trop

Pour le peu de boulot

Qu’ils ont.

J’envisagerais donc

Peut-être

De les envoyer paître.

Quand j’aurai pris cette décision,

J’organiserai une discussion

Visant aussi

À diviser par vingt-cinq ou vingt-six

A minima

Les bavards gagas du Sénat.

Les Conseils régionaux,

Cantonaux, municipaux,

J’y toucherais bien

…Après votre accord, chers concitoyens.

Dans le même esprit

Et tant que j’y suis,

J’envisagerais éventuellement

De fermer le Conseil d’État,

Ce vieux nanar

Qui m’écoute si rarement.

Je supprimerais volontiers la Cour des Comptes ;

Il y a assez de pontes

À mon Ministère des Finances

Pour gérer vos fabuleuses et douteuses créances.

J’ai une autre idée encore un peu nébuleuse.

Je voudrais essayer de réaliser

Pour votre bien et celui de ma Nation

La privatisation

Des entreprises publiques

Qui me paraissent plutôt archaïques.

Si je devenais courageux, moi,

Je tenterais un gros coup :

Vendre à mes amis chinois

Vos ruineuses DOM-TOM, à un bon coût ;

Disons cinq cent milliards d’euros.

Vous me diriez alors :-«  Merci Sarko ! »

Il faudrait aussi que j’ai l’ambition

De céder les centaines d’immeubles désertés

Par mon Administration,

Les milliers de ses appartements de fonction,

Mes musées nationaux,

Régionaux, et mes châteaux

Relevant du national patrimoine.

Bref, tous les bâtiments idoines.

J’ai vaguement

Pensé qu’il n’était pas sain

Que mon gouvernement

Entretienne éternellement

Mes hexagonaux lieux saints.

Cette situation

Grève mon budget

De façon ruineuse bien inutilement.

Aussi ai-je songé

À la question

De savoir, au nom

De la séparation

De l’État et de l’Église,

Si je ne devrais pas vendre au Vatican

Tous mes centres des pratiquants,

Chapelles, églises,

Prieurés, monastères,

Cures, presbytères,

Sanctuaires, béguinages,

Lieux de pèlerinages,

Excepté les si rentables commerces attenants !

Je lui céderai aussi

Mes couvents, mes aumôneries,

Mes séminaires, mes évêchés,

Mes archevêchés,

Mes abbatiales,

Mes collégiales…

Aux autres autorités concernées

Je me déferais, tenez,

Par exemple,

De mes mosquées, de mes temples

Et de façon analogue

De mes pagodes et de mes synagogues."

Plus qu’un symbole,

Wouah, le pactole !

Las,

Ce listing-là

Est loin d’être complet.

Je vous en reparlerai ! 

J’aimerais tant pouvoir ne plus jouer petit bras.

Faut voir grand, me dis-je, mon rat !

Prends enfin la dimension

De la tragique situation.

Tu es Président, pas représentant

Des Bouygues, des LVMH…

Je sais, je suis encore très insuffisant

Et ça, ça vous fâche,

Pardonnez-moi, vous mes chers enfants !

Quelques timides applaudissements épars

Dans les tribunes de ce vaste parc.