Nous sommes en juin 2017
Sur la pelouse
D’un parc des Princes
Quelque part en province
Où Sarqueci-quemi, Président
De l’archiduché
Des Branchais
Télévise
Un de ses courts
Discours
Visant à synthétiser les bêtises
Qu’il a très lentement
Imaginé
Pour redonner
Vie et santé
À ses électeurs de 2007.
En fait, c’est
Un premier début au commencement
De la formulation de ses petites réflexions
Relatives aux minuscules espoirs de réduction
Qu’il faudrait envisager pour réduire notre colossale dette.
Vous l’allez voir : ça c’est du management !
Faites donner tambours et trompettes !
Veuillez l’écouter maintenant :
« Sachant que 75% des lois
Sont imposées par Bruxelles
Sans que notre Assemblée s’en mêle,
J’ai un doute, ma foi
Sur l’utilité
De nourrir 500 députés.
Je pense que c’est trop cher, beaucoup trop
Pour le peu de boulot
Qu’ils ont.
J’envisagerais donc
Peut-être
De les envoyer paître.
Quand j’aurai pris cette décision,
J’organiserai une discussion
Visant aussi
À diviser par vingt-cinq ou vingt-six
A minima
Les bavards gagas du Sénat.
Les Conseils régionaux,
Cantonaux, municipaux,
J’y toucherais bien
…Après votre accord, chers concitoyens.
Dans le même esprit
Et tant que j’y suis,
J’envisagerais éventuellement
De fermer le Conseil d’État,
Ce vieux nanar
Qui m’écoute si rarement.
Je supprimerais volontiers la Cour des Comptes ;
Il y a assez de pontes
À mon Ministère des Finances
Pour gérer vos fabuleuses et douteuses créances.
J’ai une autre idée encore un peu nébuleuse.
Je voudrais essayer de réaliser
Pour votre bien et celui de ma Nation
La privatisation
Des entreprises publiques
Qui me paraissent plutôt archaïques.
Si je devenais courageux, moi,
Je tenterais un gros coup :
Vendre à mes amis chinois
Vos ruineuses DOM-TOM, à un bon coût ;
Disons cinq cent milliards d’euros.
Vous me diriez alors :-« Merci Sarko ! »
Il faudrait aussi que j’ai l’ambition
De céder les centaines d’immeubles désertés
Par mon Administration,
Les milliers de ses appartements de fonction,
Mes musées nationaux,
Régionaux, et mes châteaux
Relevant du national patrimoine.
Bref, tous les bâtiments idoines.
J’ai vaguement
Pensé qu’il n’était pas sain
Que mon gouvernement
Entretienne éternellement
Mes hexagonaux lieux saints.
Cette situation
Grève mon budget
De façon ruineuse bien inutilement.
Aussi ai-je songé
À la question
De savoir, au nom
De la séparation
De l’État et de l’Église,
Si je ne devrais pas vendre au Vatican
Tous mes centres des pratiquants,
Chapelles, églises,
Prieurés, monastères,
Cures, presbytères,
Sanctuaires, béguinages,
Lieux de pèlerinages,
Excepté les si rentables commerces attenants !
Je lui céderai aussi
Mes couvents, mes aumôneries,
Mes séminaires, mes évêchés,
Mes archevêchés,
Mes abbatiales,
Mes collégiales…
Aux autres autorités concernées
Je me déferais, tenez,
Par exemple,
De mes mosquées, de mes temples
Et de façon analogue
De mes pagodes et de mes synagogues."
Plus qu’un symbole,
Wouah, le pactole !
Las,
Ce listing-là
Est loin d’être complet.
Je vous en reparlerai !
J’aimerais tant pouvoir ne plus jouer petit bras.
Faut voir grand, me dis-je, mon rat !
Prends enfin la dimension
De la tragique situation.
Tu es Président, pas représentant
Des Bouygues, des LVMH…
Je sais, je suis encore très insuffisant
Et ça, ça vous fâche,
Pardonnez-moi, vous mes chers enfants !
Quelques timides applaudissements épars
Dans les tribunes de ce vaste parc.