J'ai croisé encore hier, l'autre semaine, et tant de fois son chemin.
J'ai aimé, car je ne pouvais faire autrement la force de cette chose, de ce courant d'air autour de moi, cet effluve qui venait à moi. Là, ici, en haut et en bas de cet escalier, enveloppant de tous ses sucres et ses pépites invisibles, j'ai ressenti une sorcellerie prendre mon corps, et pourtant j'avais à faire, à avancer vers ailleurs. Non, vous avez changé le cours de ma vie quelques instants, parfois figé plusieurs minutes.
Nuage, vous êtes non pas une femme, mais un envoûtement irrésistable, provocateur et dompteur de mon âme. L'esthète perd alors ses dimensions communes, ses standards pour vivre et simplement sentir votre présence. Mes yeux ne font que vous chercher, un passage, un croisement, mais vous êtes encore là, vous, ce parfum que j'aime par dessus tout.
Femme, vous êtes un sortilège que prend possesion du corps de celle qui vous porte, vous emporte et devient aussi au passage une voluptueuse créature, en jean et veste, en tailleur de cuir, ou en simple robe noire, vous êtes un peu plus car ce parfum est là. Omniprésent, suave dans les moindres repères, hypnoptisant de son immatérialité, et surtout roulant encore, par petites touches vers mon nez, mon cerveau, ma faiblesse.
Je ne tourne plus le regard vers des jambes, vers une silhouette simplement élégante, mais je cherche, les yeux ouverts ou fermés, votre mesure, cette distance que deviendra ignorance, trace d'un fantôme malicieux. Cette femme, celle-là, brune ou blonde, je ne sais qui vous êtes mais vous avez happé mon parcours, pour quelques périodes, dans une autre dimension.
Je succombe car à Shalimar, je ne peux résister, vous, les magiciennes qui de quelques gouttes font de moi, un gentleman à vos genoux, assommé, énivré, balbutiant.
Quand nous croiserons-nous de nouveau ?
Nylonement
Merci à Cameline de Cameline.org pour ce rappel délicat