Critique Ciné : Monsieur Papa, bein... ça existe pas !

Publié le 25 décembre 2011 par Delromainzika @cabreakingnews

Monsieur Papa // De Kad Merad. Avec Kad Merad, Michèle Laroque et Vincent Perez.


Monsieur Papa c'est l'histoire que l'on raconte à la laverie automatique, c'est le truc qui est sensé faire passer le temps et qui en fait, t'essors le cerveau en vitesse grand V. C'est niais, c'est surtout très bouffi, sans intérêt. Kad Merad, le nouveau super héros du cinéma français, réussissait pleinement à emboité le pas à Clovis Cornillac qui est justement dans ce film. Car oui, autant invité une brochette de vainquant (et de cons) pour un film sans saveur. Monsieur Papa c'est aussi une histoire rythmé constamment par des instrumentales à la guitare proche de ce qui se faisait de mieux dans les transitions dans les sitcoms des années 90, ou encore dans les derniers albums de Christophe Maé. Je suis sur que ce dernier a fait les interludes, c'est obligé, c'était fait avec trois accords. J'ai eu beaucoup de mal avec l'histoire, toujours à côté de la plaque, proche de l'étourderie. Ce film est d'une hypocrisie monstre (remarquez, j'ai pas encore vu La Fille du Puisantier mais Auteuil réalisateur et acteur, ça doit aussi en jeter dans la connerie). Kad Merad voulait donc faire l'opposé d'Olivier Barroux (recyclé dans la comédie de SDF avec Les Tuches).
Marius Vallois a douze ans et besoin d’un père. Marie Vallois a un fils de douze ans, de lourdes responsabilités professionnelles, un amant à calmer, un poste à pourvoir, une soeur adorée, un cousin compliqué mais aucun père pour Marius. Robert Pique a une centrale vapeur, toujours du linge en retard, un fantasme chinois, une voisine qu’il protège et cherche du boulot. Monsieur Papa est l’histoire du curieux lien qui va se tisser entre ces trois personnages. Un lien qui leur donnera beaucoup de fil à retordre et des attaches pour la vie.
Monsieur Papa me rappelle un film avec Alain Chabat qui s'appelait Papa et qui était bien nul lui aussi. On dirait que Monsieur Papa vient d'une autre galaxie, celle où les films n'ont pas de saveur, un peu comme la pub pour Flunch sur le trop plat le même jour rend trop fou. Bon, je suis pas encore fou, je vous rassure. Mais le pire c'est que ce film pu la niaiserie. C'est aussi chiant du début à la fin, entre des rencontres sans sens logiques qui rythment petit à petit un film qui oublie complément ses personnages et l'histoire qu'il veut nous raconter. J'ai eu l'impression de lire un livre de psychologie (autant dire que le look de Kad Merad, façon poubelle de salon de coiffure… on est loin de ses looks improbables et drôles tel que dans L'italien ou encore Safari… deux films réalisés par son coéquipiers de fous(faux)rires Olivier Barroux). Du début à la fin le gros problème de ce film c'est qu'il n'arrive pas à nous intéresser à ce qu'il raconte, j'étais sûrement hermétique dès le début ce qui explique cela.
En gros, vous voyez l'affiche du film et vous comprenez pourquoi c'est nul. Et puis il y aura dans le cast des apparitions de grand guignols allant de Vincent Perez toujours dans le jeu caricatural (depuis qu'il a joué dans cette daube française que l'on appelle Fanfan la Tulipe…). C'est sans compter Michèle Laroque, toujours aussi ridicule. Elle n'a pas compris la pauvrette qu'elle n'est pas faite pour le cinéma (bon, je ne suis déjà pas cliente de ce qu'elle fait sur scène, je trouve pas ça drôle, et pourtant j'ai tenté en me farcissant son machin avec Pierre Palmade). Monsieur Papa c'est aussi un problème de réalisation, celle d'un téléfilm spécialement fait pour … M6 (M6 a osé mettre de l'argent la dedans, j'ai honte). Peut être que cela calmera les ardeurs d'un Kad Merad qui n'a pas eu d'inspiration en écrivant un film avec sa femme. Je sais pas ce qu'est leur vie de couple mais ça sent la chambre séparée, les repas froids rythmés à coup de "Passe moi le sel" et d'enfants ennuyeux à mourir.
Note : 0/10. En bref, un film qui tient sur une bande annonce de 30 secondes. Ecrit sur un rond de serviette dans un McDo (je suis sûr de mon coup). Mais bon, au moins le film m'aura appris que "Bein" ça existe pas dans le Larousse.