Le Racing chante sous la pluie, les favoris marquent leur territoire !
Demi-finales. Comme la saison dernière au même stade, le Stade Toulousain imprime le rythme de la compétition. Le tenant du titre fait même mieux que la saison passée (10 victoires, 1 nul et 2 défaites contre 8 victoires, 1 nul et 4 défaites en 2010) malgré la longue absence des nombreux internationaux en début de saison, retenus par le Mondial-2011 en Nouvelle-Zélande.
Souveraine (45-25) vendredi chez son dauphin Montpellier, avec un Lionel Beauxis très performant à l’ouverture, l’équipe du manageur Guy Novès n’a plus connu la défaite en Top 14 depuis le 14 octobre à Castres (24-3) et possède trois points d’avance sur Clermont (2e), seule équipe à même de tenir la cadence (10 victoires).
Barrages. Derrière ces deux habitués, les jeux restent ouverts à mi-saison pour les places de barragistes (3e à 6e). Toulon (3e), grand absent de la phase finale la saison passée, reste au contact sans flancher, même dans la difficulté, comme vendredi face à Lyon (20-15).
Les Toulonnais, qui peuvent frapper un grand coup à Biarritz samedi, sont talonnés par Castres, barragiste en 2010 et 2011 qui a laissé deux points en route vendredi à Bayonne (16-16) avant la réception de Perpignan.
Avec Agen (7e), le Stade Français (5e) et le Racing-Métro (6e) ferment pour l’heure la marche des prétendants. Montpellier (8e), ramené à ses limites par Toulouse, et Perpignan (9e), malgré sa victoire (38-13) contre Bordeaux-Bègles –la première en huit rencontres–, sont légèrement décrochés.
Le Racing, malmené en Coupe d’Europe et en proie à des tensions internes, s’est appliqué à battre Agen (26-8), guère mieux serein avec l’annonce du départ en fin de saison des entraîneurs Christophe Deylaud et Christian Lanta. Le Stade Français a confirmé sa forme actuelle en battant Biarritz sans sourciller (23-10).
Maintien. Avec une neuvième défaite en treize rencontres, sans parler de la défaite à Trévise (Italie) en Coupe d’Europe, Biarritz accuse désormais six points de retard sur le premier non-relégable, Bordeaux-Bègles (12e). L’absence des internationaux en début de saison (Yachvili, Harinordoquy, R. Lakafia, Traille) s’est révélée insurmontable. Une seule équipe classée en dernière position à mi-parcours est parvenue à se maintenir depuis 2004 et l’instauration de la poule unique: Bayonne, en 2007.
Les propos très durs vendredi à Paris du directeur du rugby du BO Patrice Lagisquet, stigmatisant certains “joueurs complètement absents” et n’écartant pas l’hypothèse d’un départ anticipé –il doit rejoindre Philippe Saint-André à la tête du XV de France pour le Tournoi des six nations, puis définitivement à la fin de la saison–, dramatisent encore plus le match couperet face à Toulon samedi au stade Aguiléra.
Brive (10e), battu (6-9) à domicile par Clermont, remplit pour l’heure les conditions du maintien. Mais la concurrence s’annonce féroce avec Bayonne, Biarritz et les deux promus, Lyon (12e) et Bordeaux-Bègles (13e). Le retour en Top 14 de Jean-Pierre Elissalde n’a pas permis à Bayonne de l’emporter face à Castres. Bordeaux-Bègles, battu à Perpignan après avoir mené au score, franchirait un pallier certain en cas de succès samedi face au Stade Français. Le Lyon OU, qui a bien failli l’emporter à Toulon, n’a pas dit son dernier mot.
Source : AFP