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TUNIS (TAP) - M. Kamel Ayedi, président de la Commission internationale pour la lutte contre la corruption (Fédération mondiale des organisations d'ingénieurs), a invité les partis politiques et le prochain gouvernement tunisien à développer «la culture de lutte contre la corruption», afin de circonscrire «ce fléau», qui a «proliféré», à l'époque du président déchu, Zine El Abidine Ben Ali.
Il a indiqué, lors d'une conférence de presse, organisée, mardi, à Tunis, que la prévention efficiente de la corruption nécessite l'application «des mécanismes», au nombre de 119, adoptés à l'échelle mondiale, à dessein de dévoiler la corruption et de prévenir ce fléau, ainsi que de renforcer le rôle des organismes de contrôle.
Et de préciser qu'il est indispensable "d'intégrer ces mécanismes dans les systèmes de gestion des entreprises économiques, des achats publics, des grands projets ainsi que dans les secteurs sensibles, en l'occurrence la sécurité, la justice et la douane".
M. Ayadi a rappelé qu'il existe trois facteurs fondamentaux, qui ont été à l'origine de la propagation de la corruption en Tunisie. Il s'agit de l'acceptation de la corruption, en tant que phénomène de société, non déclaré, de la non application des lois contre la corruption, ainsi que de l'exercice totalitaire du pouvoir.
Concernant la régression du classement de la Tunisie de 14 points au niveau du dernier rapport de l'Organisation "transparency international" de lutte contre la corruption, le responsable a relevé que « le volume de la corruption s'amplifie au cours des périodes de transition de systèmes totalitaires vers des régimes démocratiques ».
Le rapport de 'Transparency' pour l'année 2011, sur l'Indice de Perception de la Corruption (IPC), a classé la Tunisie au 73ème rang (sur un ensemble de 183 pays), alors qu'elle occupait le 59ème rang en 2010.