Ne dirait-on pas que sur la pochette de son premier album Kate Nash évolue dans le petit univers de Pushing Daisies ? Eh bien, effectivement, on en est pas si loin ! Il y a quelque chose d'un peu naïf et de très coloré qui émane des chansons de la petite anglaise de 22 ans. Et puis une certaine folie aussi la traverse. Beaucoup d'humour, un peu de mélancolie, une grosse dose de talent et on obtient Kate Nash: la chanteuse la plus atypique de l'année !
Vous avez tous forcément entendu sur Virgin Radio et consorts, le tube imparable Foundations ! Vous savez, cette chanson entraînante et entêtante, dont on a bien du mal à comprendre les paroles quand on n'est pas super calé en anglais parce que madame a un accent très particulier, limite unique, avec une diction des plus farfelues ? Vous voyez de quelle chanson je parle ? En fait, Kate nous raconte ses déboires sentimentaux, de manière un peu puérile et triviale, il faut bien le dire, et casse bien comme il faut son ex-petit-ami. Elle se casse toute seule aussi. "Then you'll call me a bitch/And Everyone we're with will be embarrased/And I won't give a shite" // "You said I must eat so many lemons/'cause I'm so bitter/I said/I'd rather be with your friends mate'cause they are much fitter" Tout le monde en prend pour son grade en somme !
L'album est vraiment très très bon et regorge de titres à fort potentiel tubesque, pour le pays anglophones du moins puisque le principal intérêt réside dans les paroles, malgré quelques mélodies très efficaces. Kate s'empare de son piano un peu fou et nous invente un Mouthwash fort sympathique où elle se présente à nous, dans tous ses paradoxes et toutes ses folies. Elle enchaîne sur une diatribe dirigée contre son ex, encore lui, qu'elle surnomme Dickhead (tête de bite). Elle ne manque pas de tempérament comme vous pouvez le constater."Think you know everything but you don't know nothing/I wish you were more intelligent/So you could see what you're doing is so shitty, to me" On ne sait pas très bien ce qu'il lui a fait mais force est de constater qu'elle l'a mauvaise. La demoiselle sait être fleur bleue aussi. Birds en est la preuve. L'histoire d'un couple insouciant qui vit son amour en toute liberté. On l'écouterait bien en se balladant un jour de soleil dans la campagne anglaise. On reste dans une vibe proche, retour du piano un peu fou et voilà We get on. Dispensable. Puis vient l'autre gros tube de l'album. Mariella. Ca commence comme du Bjork (sur les premiers mots, on croirait la voix de l'islandaise) puis ça monte en puissance pendant 4 minutes de bonheur ! Je crois qu'il faut l'écouter (dans son intégralité) pour comprendre. C'est pourquoi elle est en écoute un peu plus bas ! Quant au thème de la chanson, il s'agit d'une petite fille différente des autres dont Kate est un peu jalouse, elle aimerait être aussi posée qu'elle. Ce titre fout vraiment la pêche et permet de se défouler si vous chantez fort et dansez dessus !!!
Ensuite, il y a la Shit song (chanson merdique) C'est censé être une interlude mais elle dure en fait 3 minutes. Et heureusement, moins aurait été frustrant. Kate devait être bourrée en l'écrivant. Un bon moment, je vous assure. Pumpkin' Soup est sympa au départ mais très vite agacante. Le refrain qui tourne en boucle avec trois mots peut-être. "I just want your kiss boy". Kate est en chaleur et nous le fait savoir. On est content pour elle. Arrive ensuite THE chanson émouvante de l'album. Nicest Thing. L'histoire d'une histoire d'amour ratée, chantée sur le fil du rasoir, la larme à l'oeil, qui se transforme en une sorte de rage contenue. C'est probablement celle qui représente le mieux l'interpréte, dans toute sa splendeur et son humanité. Ses mots sont simples, parfois faciles, ils relévent presque de la conversation entre copines mais ils touchent au coeur. Profondément. (Les paroles sont à découvrir un peu plus loin, tout comme la chanson) L'album se termine sur Merry Happy, un petit bijou pop. On retrouve ce fameux piano, bloqué sur une seule et même touche. Certains diront que l'album est très pauvre musicalement. Il est clair qu'en termes de compositions, c'est très simple. Mais c'est ça qui fait l'originalité de l'exercice. Avant de quitter Kate, il reste la chanson cachée, le saint-graal. Celle à laquelle on n'a pas forcément droit selon le pays d'où l'on vient. Pourquoi une telle discrimination ? En tous cas, en France, on esrt privé de Little Red. C'est très regrettable puisque c'est la conclusion parfaite de l'album Made of Bricks. On retrouve exactement l'univers de la pochette dans ce titre: des maisons jaunes, des robes rouges, des fleurs énormes ... C'est orinique et poétique, c'est tout beau, c'est sucré, c'est mignon. C'est du Kate Nash en gros, sans la vulgarité cette fois.
Foundations
(On regrettera les censures sur "bitch" et "shit" !!)
Mariella
Nicest Thing
All I know is that you're so nice,
You're the nicest thing I've seen.
I wish that we could give it a go,
See if we could be something.
I wish I was your favourite girl,
I wish you thought I was the reason you are in the world.
I wish I was your favourite smile,
I wish the way that I dressed was your favourite kind of style.
I wish you couldn't figure me out,
But you always wanna know what I was about.
I wish you'd hold my hand when I was upset,
I wish you'd never forget the look on my face when we first met.
I wish you had a favourite beauty spot that you loved secretly,
'Cos it was on a hidden bit that nobody else could see.
Basically, I wish that you loved me,
I wish that you needed me,
I wish that you knew when I said two sugars, actually I meant three.
I wish that without me your heart would break,
I wish that without me you'd be spending the rest of your nights awake.
I wish that without me you couldn't eat,
I wish I was the last thing on your mind before you went to sleep.
All i know is that you're the nicest thing I've ever seen;
I wish that we could see if we could be something